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Les syndicats francophones font valoir une condition enseignante et un enseignement public de qualité

Publié 30 octobre 2017 Mis à jour 3 novembre 2017
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Le Bureau du Comité Syndical Francophone pour l’Education et la Formation (CSFEF) en travaillant sur son agenda, a mis en exergue la lutte pour promouvoir un enseignement public accessible à tou(te)s et de qualité, ainsi qu’un syndicalisme enseignant vibrant et respecté.

Privatisation et marchandisation de l’éducation

Le Bureau du Comité Syndical Francophone pour l’Education et la Formation (CSFEF), réuni à Dakar, au Sénégal, du 26 au 28 octobre, a tout d’abord évalué sa participation à la Rencontre de la société civile francophone contre la privatisation et la marchandisation de l’éducation, qui s’est tenue dans la même ville du 23 au 26 octobre. Si le Bureau s’est réjoui d’avoir pu échanger avec différents acteurs de la société civile francophone sur le thème de la marchandisation, il a manifesté de vives inquiétudes quant à l’orientation des principes directeurs de droits humains devant permettre aux états d’encadrer les écoles privées, et le processus qui régit leur élaboration. Ces principes sont portés par des ONG, avec lesquels l’Internationale de l’Education a de profonds désaccords quant à la stratégie à suivre en vue d’atteindre l’Objectif de développement durable 4.

Situation de l’éducation et du syndicalisme enseignant

Le Bureau a ensuite passé en revue la situation de l’éducation et du syndicalisme enseignant dans les pays francophones, tant en Europe et au Québec que dans les différentes régions du continent africain où la langue française est parlée. Vinod Seegum (GTU/Ile Maurice) a offert un panorama inédit du système éducatif et de l’organisation syndicale dans son pays, avant qu’Awa Wade (UDEN/Sénégal) ne commente en détail les résultats des récentes élections professionnelles au Sénégal.

Augustin Tumba Nzuji (FENECO/République démocratique du Congo) a décrit une situation sécuritaire catastrophique en RDC, où les frais scolaires sont par ailleurs en forte hausse dans l’enseignement public. Là où le contexte économique et syndical continue de s’aggraver en Mauritanie et en Algérie, les gouvernements de droite en place tant au Maroc qu’en Tunisie poursuivent leurs politiques de restrictions budgétaires en matière d’éducation. « L’image de l’enseignant ne cesse de s’y dégrader », a averti Slim Ghriss (SGEB/Tunisie).

Etude PASEC 2019

Le Bureau du CSFEF s’est ensuite inquiété de l’évolution des préparations de l’étude du Programme d'Analyse des Systèmes Educatifs de la Conférence des ministres de l'Education des Etats et gouvernements de la Francophonie(PASEC) 2019, dont une dimension devrait concerner l’évaluation des enseignant(e)s dans 15 pays d’Afrique francophone. Le CSFEF, qui espérait être associé à l’élaboration de l’étude, n’a reçu que de trop rares informations et craint qu’elle soit utilisée par les gouvernements comme prétexte pour radier des milliers d’enseignant(e)s contractuel(le)s, comme cela a été le cas récemment au Niger.

Prochain Panorama du CSFEF

Après avoir discuté de l’évolution d’une série de projets, concernant notamment le dialogue social, l’éducation aux médias et la prévention de l’extrémisme violent, le Bureau a entamé l’élaboration d’un questionnaire aux syndicats francophones de l’éducation devant permettre au CSFEF de présenter sa prochaine publication Panorama lors de la Rencontre prévue fin 2018. Un volet de ce Panorama sera consacré à la santé au travail des enseignant(e)s.