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Assurer la durabilité des projets de coopération au développement

Publié 28 octobre 2024 Mis à jour 4 novembre 2024
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L'Internationale de l'Éducation (IE) a récemment organisé une réunion en ligne sur ce sujet crucial. L'événement a rassemblé divers·es représentant·e·s d'organisations membres actives dans le domaine de la coopération au développement afin de discuter des stratégies visant à garantir la durabilité des syndicats partenaires impliqués dans le travail de coopération au développement.

Florian Lascroux, de l'Unité « Renforcement des capacités et Solidarité » de l'IE, a souligné l'importance de planifier l'ensemble de la durée de vie d'un projet de coopération au développement, depuis son lancement jusqu'à sa clôture.

Engagement et durabilité

Joakim Olsson, secrétaire international du Syndicat suédois des enseignant·e·s (STU), a souligné l'importance des contributions des syndicats partenaires au financement du projet pour en assurer la durabilité. « Nous pensons qu'il s'agit d'un signe d'engagement envers les activités. Cela reflète également le fait que ces activités sont appréciées par les bénéficiaires du projet », a expliqué M. Olsson

Il a expliqué que le STU encourage une augmentation constante de la contribution de l'organisation assistée au projet dès le début d'une nouvelle collaboration.

La discussion a également porté sur les défis liés à la fin des projets et au maintien des partenariats. Beverley Park de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants a fait remarquer ce qui suit : « Nous avons une nouvelle série d'accords de coopération au développement à venir et, que l'accord soit d'une durée d'un an, de deux ans ou de trois ans, nous établirons un plan de sortie dès le début du projet ».

Solidarité et relations à long terme

Luc Allaire, de la Centrale des syndicats du Québec, a souligné l'importance de la solidarité dans les partenariats à long terme. « Lorsque nous développons un partenariat comme nous l'avons fait avec FECODE en Colombie avec le projet 'Ecoles territoires de paix', il est très difficile de quitter le projet parce que nous sommes solidaires avec elles et eux », a déclaré M. Allaire. Il a souligné que certains projets, comme celui en Colombie, sont plus difficiles à clôturer en raison des besoins continus et des relations solides construites au fil du temps.

Samuel Grumiau de l'IE a déclaré qu’il était d’accord et a ajouté que dans le cas de projets liés au travail des enfants, il est pertinent et possible de rester en contact avec l'organisation partenaire, même quelques années après la fin du projet, ce qui permet d'apprendre que le projet porte toujours ses fruits et aide davantage d'enfants à rester à l'école.

« Certains d'entre nous ont fait l'expérience de projets qui se poursuivent au-delà de la durée de vie du projet proprement dit. C'était le cas d'un projet limité dans le temps sur le travail des enfants que nous avons mené avec l'AOb des Pays-Bas et la Fondation Fair Childhood de la GEW d’Allemagne », a poursuivi M. Grumiau. « Une fois le projet terminé, après avoir reçu un rapport narratif, un rapport financier, nous avons tendance à continuer à garder un œil sur ce qui se passe. Et il a été possible d'apprendre quelques années plus tard qu'une fois le dialogue social établi grâce au projet, que les enseignantes et enseignants avaient été formés, que les parties prenantes avaient été impliquées, et que l'action contre le travail des enfants se poursuivait. »

S'adapter aux nouvelles réalités

L'événement a également abordé l'impact des facteurs externes sur les projets de développement durable.

Robert Gustafson, du STU, a donné l'exemple d'une sortie forcée d’un pays en raison de la fermeture par le gouvernement du compte en devises du syndicat local. « Il s'agit en quelque sorte d'une sortie forcée. Bien sûr, nous avons des discussions sur les relations, etc., mais la coopération s'est arrêtée pour l'instant à cause de cela », a expliqué M. Gustafson.

Perspectives d'avenir

À la fin du « Café de la coopération au développement », les participant·e·s ont réfléchi à l'importance de planifier la durabilité et de maintenir des relations à long terme avec les syndicats partenaires. Le prochain Café de la coopération au développement est prévu pour le 14 novembre et se concentrera sur les contraintes liées au travail avec des financements externes.