Au cours de cette réunion, les participantes ont fait le point sur la situation actuelle et participé à des ateliers et des échanges entre collègues de toute la région.
Plusieurs initiatives ont été mises en évidence, comme la campagne pour la ratification de la Convention 190 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et le lancement de l’Observatoire du réseau : Sumemos Igualdad.
Les 24, 25 et 26 juillet derniers, plus d’une centaine d’enseignant·e·s ont convergé vers San José, au Costa Rica, afin de participer à la réunion régionale du Réseau des travailleuses de l’éducation de l’Internationale de l’Éducation pour l’Amérique latine (IEAL).
S’inscrivant dans la dynamique du réseau, cette réunion était la deuxième à être organisée depuis la fin de la pandémie, date à laquelle les réunions en personne ont pu reprendre. À cette occasion, plus d’une centaine d’enseignant·e·s de toute la région, principalement des femmes, et représentant·e·s de 18 organisations membres de l’IEAL y ont participé activement.
La séance, modérée par Fátima da Silva, secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleur·euse·s de l’éducation du Brésil (CNTE) et vice-présidente du Comité régional de l’IEAL, a également accueilli Sonia Alesso, secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleur·euse·s de l’éducation de la République argentine (CTERA) et membre du Bureau exécutif mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE) et Gabriela Sancho, coordinatrice du Bureau régional de l’IEAL. Deux députées brésiliennes ont également participé à l’événement en tant qu’invitées.
Cette année, la réunion était répartie sur trois jours, au cours desquels les participantes ont pu expliquer la situation de leur pays et de leur organisation, s’informer des dernières initiatives du réseau et participer à deux séances de formation.
Le premier jour s’est ouvert sur une présentation de Larraitz Lexartza, responsable de l’égalité auprès de l’OIT pour l’Amérique centrale, le Panama, la République dominicaine et Haïti, consacrée à la Convention 190 sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail. L’IEAL a encouragé la ratification de cette convention au travers d’une campagne, figurant également à l’ordre du jour de l’événement. Durant le reste de la journée, les participantes de chaque organisation ont eu l’occasion de présenter la situation politique de leur pays et de faire le point sur les droits des femmes et l’égalité des genres.
Le deuxième jour a commencé par une séance plénière au cours de laquelle les députées brésiliennes ont partagé leurs expériences avec les participantes. Cette séance a été suivie d’une présentation de l’Observatoire du réseau Sumemos Igualdad, un nouveau site web qui permettra de s’informer et d’en savoir plus sur les thématiques en lien avec l’égalité des genres dans le monde du travail, en particulier dans le secteur de l’éducation.
Deux ateliers ont été organisés durant le reste de la journée. Le premier, intitulé « L’opinion publique est aussi la nôtre : communication des femmes syndicalistes », avait pour objectif de fournir aux participantes les outils leur permettant de faire connaître leurs thématiques et leurs programmes au sein de leurs organisations et en dehors, et de susciter une réflexion à propos de la nécessité de renforcer la visibilité de leur travail. Le second atelier, intitulé « Jouer, danser et chanter selon une perspective syndicale sur la chanson Tocá el Tambó », avait pour but d’étudier le potentiel de la musique dans les espaces de contestation sociale et a permis aux participantes de préparer un slogan, qui a été présenté durant la plénière en fin de journée.
Enfin, le dernier jour a été consacré à une exposition liée à la campagne de l’IE « La force du public : ensemble on fait école ! » qui, d’une part, s’oppose à la privatisation et à la commercialisation de l’éducation et, d’autre part, revendique une augmentation du financement de l’éducation publique. Cette exposition a été organisée par l’Observatoire latino-américain des politiques éducatives (OLPE).
Avant de clôturer cette réunion, le Bureau régional a procédé au lancement officiel de la 9e édition du bulletin d’information du réseau, consacrée à la surcharge de travail des femmes et aux défis liés à l’équilibre entre vie professionnelle, syndicale et familiale.
Les photos de l’événement sont disponibles ici.
Le réseau des travailleuses de l’éducation est une structure de travail collaboratif créée par le Comité régional de l’IEAL en 2005, visant à renforcer les syndicats au travers de la mise en œuvre de politiques syndicales qui encouragent et garantissent la participation et le militantisme effectifs et politiques des femmes enseignantes. Cette initiative part du constat que les organisations syndicales du secteur de l’éducation sont composées d’au moins 70% de femmes.