Face à l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations en raison de l’intransigeance de la direction des universités, le University and College Union vient de lancer un troisième mouvement de grève auquel participeront 74 universités à travers le pays au cours des 14 prochains jours.
Le University and College Union(UCU), syndicat affilié à l’Internationale de l’Éducation (IE), a appelé à une action de grève à partir du 20 février, qui se prolongera durant au moins une quinzaine de jours. Il s’agit du plus large mouvement de grève jamais organisé dans le secteur universitaire au Royaume-Uni. Le nombre d’universités participant à cette mobilisation n’a jamais été aussi élevé depuis la grève nationale de deux jours organisée en 2016, tandis que le nombre de jours de grève programmés est sans précédent.
Cette action a été annoncée à la suite du blocage des négociations entre le syndicat et les employeurs – Universities UK et Universities and Colleges Employers Association– concernant les salaires, les questions d’égalité, la précarisation et la charge de travail. Dans un communiqué officiel(en anglais), l’UCU a déclaré que les vice-chancelier·ère·s étaient responsables de ce blocage des négociations. Comme l’explique la Secrétaire général de l’UCU Jo Grady: « Les vice-chanceliers se sont vu accorder un délai de plusieurs mois pour avancer des propositions sérieuses. Ils refusent de discuter de la question des salaires et n’ont mis aucune proposition sur la table concernant les retraites ».
Une action, deux différends
Les actions engagées par l’UCU ont pour objectif de faire pression dans le cadre de deux désaccords distincts.
•Le premier concerne l’insuffisance des rémunérations, les écarts salariaux fondés sur le genre et l’appartenance ethnique, la précarisation des emplois et le manque de sécurité entourant les différentes charges de travail. Depuis 2009, les salaires ont été réduits de 20% en termes réels, alors que « le personnel doit travailler plus durement et plus longtemps qu’auparavant », explique l’UCU. Les contrats précaires restent une source de préoccupation majeure.
•Le second désaccord concerne la réforme du régime de retraite – Universities Superannuation Scheme (USS). Les employeurs des universités « restent sourds à l’avis des spécialistes en matière de retraite », explique le syndicat, et « souhaitent que le personnel débourse davantage, après une évaluation biaisée du système de retraite ».
Ces deux situations risquent de compromettre l’avenir de l’enseignement supérieur, déplore le syndicat, les inégalités croissantes touchant autant les étudiant·e·s que le personnel: « De mauvaises conditions de travail sont synonymes de mauvaises conditions d’apprentissage ».
Pour rester informé·e en direct des actions de l’UCU, cliquez ici(en anglais). Pour faire un don au fonds de grève de l’UCU, cliquez ici(en anglais).
Pour suivre les actions de l’UCU sur les réseaux sociaux: #UCUstrike and #UCUstrikesback