Au cours des discussions lors de la 11e Conférence internationale de l’IE sur l’enseignement post-secondaire, supérieur et la recherche, les participant(e)s venu(e)s du monde entier ont exprimé une vive préoccupation quant à l’évolution politique qui, dans les différentes régions, porte atteinte aux libertés académiques.
Points à retenir des discussions de la conférence
Soixante-dix dirigeant(e)s et militant(e)s syndicaux/ales représentant les enseignant(e)s, les universitaires et les chercheurs/euses dans les instituts, les collèges et les universités de 26 pays et territoires se sont rassemblé(e)s à Taipei, à Taïwan, du 12 au 14 novembre à l’occasion de la 11e Conférence internationale de l’Internationale de l’Education sur l’enseignement post-secondaire, supérieur et la recherche (IHFERC). Ils/Elles ont identifié de récents développements politiques inquiétants: l'émergence de gouvernements autoritaires, l’affaiblissement des institutions et droits démocratiques et les attaques à leur encontre, ainsi que l’apologie de la xénophobie et du racisme par de nombreux dirigeant(e)s politiques.
Ces développements ont largement accentué la pression sur les libertés académiques, une liberté essentielle pour atteindre les objectifs et la mission de l'enseignement supérieur: servir la démocratie et le bien commun de la société grâce à la préservation, à la promotion et à la diffusion des connaissances.
Au cours de la deuxième journée de la Conférence, les participant(e)s ont abordé en groupes la façon dont diverses formes de mesures de performances, allant des sondages d’évaluation des étudiant(e)s aux index de citations en passant par les classements universitaires, sont utilisées, et détournées, pour évaluer l'enseignement, la recherche, et les performances des institutions. Les divers groupes se sont accordés sur l’insuffisance des mesures de performances qui mettent l’accent sur la quantité plutôt que la qualité. Une proposition a été formulée, visant à rassembler des exemples d'abus ou de distorsion de ces systèmes, notamment les sondages d’évaluation des étudiant(e)s, les classements institutionnels, les faux articles ou les résultats peu fiables publiés dans des revues de haut rang et le « recyclage » de la recherche pour allonger les listes de publications. Les participant(e)s ont convenu que l’IE doit utiliser ces exemples dans son travail de plaidoyer.
Les conclusions de la conférence sont disponibles ici.
Visite d'étude à Taipei Tech, l’université technologique nationale de Taipei
Après la conférence, une visite d'étude a été organisée à Taipei Tech, l’université technologique nationale de Taipei. Les participant(e)s à la conférence ont été accueilli(e)s par le doyen Ho-Chiao Chuang, qui a présenté l'université. Les participant(e)s réparti(e)s en deux groupes ont ensuite visité tour à tour le Taiwan Startup Institute, qui dispose d'une imprimante 3D, et le laboratoire de contrôle et d'intégration système, qui comporte une zone de fabrication robotique ainsi qu’un système d'inspection visuelle et une chaîne d'assemblage automatisés.