Le Congrès de la Centrale de syndicats du Québec a permis de souligner l’importance du syndicalisme enseignant pour les travailleur/euses, les étudiant(e)s et la société dans son ensemble, et de saluer l’œuvre accomplie par deux éminent(e)s dirigeant(e)s syndicaux/ales, Louise Chabot et Daniel Lafrenière.
« C’est un très grand plaisir pour moi d’être avec vous aujourd’hui pour ce congrès particulier pour la Centrale de syndicats du Québec (CSQ). Changement de présidente, changement de trésorier, une page se tourne! », a insisté le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education (IE) David Edwards au 42e Congrès de la CSQ, qui s’est tenu du 26 au 29 juin à Québec Ville.
Le syndicalisme, une « aventure profondément humaine »
Insistant sur le fait que « le syndicalisme dans l’éducation, c’est la lutte pour l’émancipation des peuples, pour la promotion de valeurs de liberté, d’égalité, de démocratie, de paix », « un combat permanent pour que les budgets permettent une éducation publique de qualité adaptée à chaque enfant, pour que les qualifications des professionnels de l’éducation soient reconnues », il a aussi noté que le syndicalisme, c’est aussi « une aventure profondément humaine, faite de rencontres, de partages de cultures et de visions, de fraternité et d’entraide ».
Edwards a continué en remerciant et adressant un mot tout particulier à Daniel Lafrenière, « qui comme représentant de la CSQ au Bureau exécutif de l’IE, a fait preuve d’un talent pour contribuer, toujours de façon constructive, aux débats, en faisant valoir les priorités de son organisation. Ce subtil mélange de diplomatie et de persévérance a permis d’obtenir des résultats remarquables, comme en témoigne la toute première conférence de l’IE pour les personnels de soutien, qui s’est tenue récemment à Bruxelles. »
Il a par ailleurs indiqué aux délégué(e)s au Congrès de la CSQ que l’IE et les éducateurs/trices du monde entier savent pouvoir compter sur leur contribution active dans de nombreux domaines, de la petite enfance à la Francophonie, en passant par la communication ou la coopération au développement: « Ces thèmes entrent en résonance, je le sais, avec vos préoccupations locales, ici, dans la Belle Province. Cet enrichissement mutuel entre le local et l’international, voilà un modèle tout à fait inspirant! »
La scolarisation universelle, « indispensable et urgente »
Ajoutant que l’IE intervient partout pour promouvoir une éducation gratuite et de qualité, il a expliqué que, dans le contexte géopolitique actuel où la crise économique et environnementale affecte de nombreuses régions du monde, avec des tensions sociales, ethniques ou religieuses, la scolarisation universelle apparaît plus que jamais indispensable et urgente, ce qui est l’ambition des Objectifs pour le développement durable.
Au-delà de la scolarisation universelle, Edwards a mis en avant le fait que les éducateurs/trices du monde entier défendent une vision ambitieuse du système éducatif et des contenus enseignés. En effet, « tout ne s’évalue pas, et ce qui échappe à la culture obsessionnelle des tests peut être crucial: la pensée critique, l’écoute, la tolérance, ces qualités qui font des citoyens éclairés et des sociétés ouvertes et équilibrées ».
Avant de terminer son allocution, il a tenu à souhaiter à la présidente sortante de la CSQ Louise Chabot « un repos bien mérité, après avoir brillamment accompagné la CSQ pendant ces années, notamment il y a deux ans dans le Front Commun, qui a permis aux personnels d’obtenir, je m’en souviens, des résultats très intéressants. »
Louise Chabot: solidarité syndicale et action collective pour le bénéfice de tou(te)s
Chabot lui a fait écho dans son discours d'ouverture en mettant l’accent sur la solidarité et l’unité syndicales.
« L'action collective a changé la face de la société. Ensemble, nous avons une voix forte afin de changer les choses. Tout le monde est gagnant. L'esprit du syndicalisme, c'est de se soucier des autres! Notre solidarité est sans condition! Face à un Etat employeur qui fixe lui-même les règles du jeu, notre plus grande barrière est l'action collective. »
Son message fort, a-t-elle martelé, est que nous avons besoin des uns des autres, et « les seuls qui profitent de notre division, ce sont nos adversaires. Ils savent que nous sommes les seuls à faire obstacle à leur révolution conservatrice. »
Enfin, elle s’est réjoui que « dans les dernières années, nous avons réussis à nous élever au-dessus du présent pour tracer notre avenir », et a indiqué se retirer « avec le sentiment d'avoir donné le meilleur de moi-même, mais d'avoir reçu de vous encore plus. Je tiens à vous dire à quel point j'ai été fière de vous représenter au courant de toutes ces années. »
L‘IE tient à remercier chaudement Chabot et Lafrenière, deux dirigeant(e)s syndicaux de premier plan, pour leurs actions inscrites sur de nombreuses années au service des travailleurs/euses de l’éducation au Québec, et au-delà, dans le monde entier. Ils sont remplacés respectivement par Sonia Éthier et Luc Beauregard, à qui nous souhaitons plein succès.