L’Internationale de l’Education a souligné l’importance d’assurer le financement durable de l’éducation, à l’occasion de la 72e Assemblée générale des Nations Unies qui, réunie cette semaine à New York, a placé cette problématique au centre de ses priorités.
La Présidente de l’Internationale de l’Education (IE) Susan Hopgood et son Secrétaire général adjoint David Edwards ont participé à l’Assemblée générale des Nations Unies pour y représenter les enseignant(e)s du monde entier. A l’ordre du jour, rien de moins que l’avenir du financement de l’éducation pour les 120 millions d’étudiant(e)s n’ayant toujours pas accès à un enseignement gratuit, inclusif et de qualité. La Présidente Hopgood a participé à une série de réunions et d’événements au cours desquels elle a plaidé en faveur d’un accroissement de l’investissement dans l’éducation, devant être considéré comme une priorité. Elle y a également déploré l’absence de perspectives à long terme et pointé du doigt les gouvernements qui confient leurs responsabilités à des entreprises commerciales.
Au cours de la matinée du 20 septembre, elle a participé à l’événement aux côtés de Malala Yousafzai, du Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres et du Président français Emmanuel Macron, en vue de recueillir des promesses d’engagement pour combler le déficit financier au niveau mondial. La Présidente Hopgood a également salué l’annonce de l’organisation conjointe par la France et le Sénégal de la Conférence de reconstitution des ressources du Partenariat mondial pour l’Education (GPE) en février 2018 et s’est félicitée de l’ambition de l’objectif lié au financement. Elle a également confirmé l’engagement de l’IE à assumer sa part dans la négociation si les bailleurs de fonds relèvent le défi d’accroître leurs financements.
Au cours de la même après-midi, l’IE s’est ralliée à la Campagne mondiale pour l’éducation (CME) et à l’Alliance mondiale pour la justice fiscale en vue de co-organiser une réunion centrée sur les stratégies pour la mobilisation des ressources nationales. Au cours de son allocution d’ouverture, la Présidente Hopgood a rappelé à plus d’une centaine de représentant(e)s de gouvernements et de la société civile que dix pour cent du PIB sont dissimulés dans les paradis fiscaux et que l’enseignement public de qualité nécessite un investissement prévisible et durable:
« Nous voyons à quel point nos écoles sont essentielles au bien public, à nos villages, nos villes et nos pays. Elles constituent le socle fondamental de nos valeurs communes. Elles sont la pierre angulaire de nos principes démocratiques. Et il est aujourd’hui indispensable de renouveler nos efforts et d'investir de nouvelles ressources financières dans l’enseignement public, afin que celui-ci devienne la première et meilleure option pour nos enfants et nos sociétés. »
Ses remarques ont été relayées, entre autres, par la Directrice générale de l’UNESCO Irina Bokova, David Archer d’ActionAid, la Directrice du GPE Alice Albright et Jeffery Sachs, en vue de souligner la nécessité d’agir en concertation et d’exercer systématiquement la pression pour garantir une éducation de qualité pour tou(te)s.
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