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France: les syndicats de l’éducation demande au gouvernement de tenir ses engagements concernant les conditions de vie

Publié 11 août 2017 Mis à jour 11 août 2017
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Via leurs centrales syndicales, les syndicats de l’éducation français ne laisse pas les autorités publiques oublier leur promesse de garantir aux agent(e)s publics/iques des conditions de vie décentes au travers du Protocole Parcours professionnels, carrières et rémunérations.

U ne triple remise en cause de l’accord signé

Le Syndicat national des enseignements de second degré - Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU) a relayé le courrier adressé au Premier Ministre par les six organisations signataires de l’accord Parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR), à savoir: l'Union des fédérations des fonctions publiques et assimilés - Confédération française démocratique du travail (UFFA-CFDT), la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), la Fédération Autonome de la Fonction Publique (FA-FP), la FSU et l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) Fonction Publique.

Dans ce courrier, les organisations syndicales signataires rappellent que lors de la réunion du Conseil commun de la fonction publique du 10 juillet 2017, le Ministre de l’Action et des Comptes Publics a annoncé au nom du gouvernement, concernant le PPCR, que « la situation des finances publiques nous oblige à nous interroger sur le calendrier de mise en œuvre du protocole et de l’étalement de sa montée en charge ».

Pour elles, une telle déclaration est une « triple remise en cause »:

·         Du respect dû aux agent(e)s publics/iques dans leur ensemble, de leurs carrières, de leur attractivité, de la reconnaissance de leurs qualifications et de leur engagement dans l’exercice quotidien de leurs missions dévouées à l’intérêt général;

·         Du pouvoir d’achat agent(e)s publics/iques dont une nouvelle dégradation viendrait confirmer ce que les agent(e)s mesurent au quotidien dans leurs conditions de vie; et

·         Du dialogue social lui-même et du respect de la parole de l’Etat, les mesures PPCR procèdant d’un long processus de concertations puis de négociations.

Elles estiment aussi qu’ « allonger le calendrier d’application des mesures PPCR, déjà très étalé dans le temps au regard des enjeux de revalorisation des carrières de la fonction publique, serait un très mauvais signal » envoyé aux personnels de la fonction publique et à leurs représentant(e)s, « tant lesdites mesures sont attendues depuis longtemps par eux ».

Elles demandent par conséquent au Premier Ministre que l’annonce faite par le ministre de l’action et des comptes publics ne connaisse pas de suite.

Question de reconnaissance et respect des agent(e)s publics/iques

L’UNSA Fonction publique particulièrement a insisté sur le fait que, « inquiets, les agents s’interrogent sur la logique d’action du gouvernement. Alors que chaque jour, la population française peut mesurer l’engagement, l’implication et l’efficacité des agents publics notamment en matière de protection des personnes, ils paraissent être la cible désignée par les annonces gouvernementales pour réduire les coûts budgétaires. »

Pour l’UNSA, la reconnaissance et le respect des agents passent par l’application par les employeurs publics de l’ensemble des accords que ceux-ci ont conclus, dont le protocole PPCR. Elle a souligné que cet accord a permis de mettre fin à la baisse des rémunérations et du pouvoir d’achat constatée de 2010 à 2015, c’est pourquoi la mise en œuvre du PPCR doit maintenant être poursuivie, et son calendrier de mise en œuvre respecté.