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Journée des services publics: les syndicats de l’éducation européens rejoignent le mouvement pour demander l’augmentation des salaires des travailleurs/euses des services publics

Publié 23 juin 2017 Mis à jour 27 juin 2017
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A l’occasion de la Journée des services publics, le Comité syndical européen de l’éducation, la structure de l’Internationale de l’Education pour l’Europe, réaffirme qu’après neuf ans d’austérité, les travailleurs/euses des services publics du continent, y compris les enseignant(e)s, méritaient bien une augmentation salariale.

Lors de la Journée des services publics, célébrée le 23 juin, la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP) et le Comité syndical européen de l’éducation (CSEE) soulignent l’engagement de ces millions de travailleurs/euses des services publics pour maintenir des services de qualité tout en faisant face aux effets durables des réductions ou du gel de leurs salaires. Les travailleurs/euses ne méritent pas un tel traitement.

Dans leur communiqué de presse conjoint, ils tiennent à mettre l’accent sur « tous ces services, dans l’éducation, la santé, le social et bien d’autres, qui sont assurés quotidiennement et continuellement par les travailleurs/euses des services publics ».

Ils déplorent également le fait que les emplois, les salaires et les conditions de travail des travailleurs/euses des services publics aient payé « un lourd tribut » du fait des politiques d’austérité dans toute l’Europe, et que « les gouvernements n’aient pas hésité à renflouer les banques pour stabiliser l’économie mondiale consécutive à la crise financière – renflouement d’un côté et coupes sombres dans la dépense publique de l’autre, celles-ci ciblant les services publics ainsi que les travailleurs/euses eux/elles-mêmes ».

Les fédérations syndicales soulignent que dans toute l’Europe, quelques années après la crise, 19 pays ont imposé des diminutions ou des gels de salaires, touchant plus de 20 millions de travailleurs/euses. Les suppressions de postes, l’arrêt du recrutement et l’expansion de la précarisation des conditions de travail augmentent d’autant la pression sur ceux/celles qui continuent à travailler, délivrant plus de service en étant moins payé(e)s. Si les salaires ont progressivement atteint un niveau normal dans certains pays, des millions de travailleurs/euses accusent toujours une perte de pouvoir d’achat, regrettent les fédérations syndicales.

« Nous ne pouvons pas ignorer les conséquences des coupes et le gel des salaires des enseignant(e)s et des autres travailleurs/euses des services publics », affirme Susan Flocken, directrice du CSEE. « Nous sommes confronté(e)s à des conditions d’emploi de plus en plus précaires et à un manque de personnel dans l’éducation. Les syndicats jouent un rôle important en s’engageant dans la campagne pour des conditions de travail et des salaires décents. Une profession enseignante attractive et gratifiante, basée sur une éducation de haute qualité, pose les bases de notre société et de notre avenir ».

Le CSEE a également salué la campagne de la Confédération européenne des syndicats (CES) en faveur d’une augmentation salariale, soulignant que les travailleurs/euses européen(nes) ont besoin d’une augmentation salaire et que la négociation collective doit être restaurée, encouragée et promue, dans la mesure où elle est la seule à pouvoir s’attaquer aux inégalités de richesses et de salaire sur le continent européen.

Le CSEE a également appelé toutes ses organisations membres à agir et à rejoindre la campagne à l’occasion de la Journée des services publics, afin de mettre l’accent sur les travailleurs/euses des services publics, de défendre l’éducation en tant que bien public et de lutter contre les conséquences à long terme de la dégradation des conditions de vie et de travail du personnel de l’éducation.