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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

C’est à présent que se dessine l’avenir de l’éducation de qualité en Afrique

Publié 4 février 2015 Mis à jour 16 février 2015
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Confronté(e)s au défi de la réalisation de l’éducation de qualité pour tous en Afrique, des éducateurs/trices et syndicalistes de tout le continent sont réuni(e)s en ce moment à Nairobi, au Kenya, afin d’œuvrer à l’élaboration de solutions concrètes.

La 8e Conférence régionale africaine de l’Internationale de l’Education s’est officiellement ouverte aujourd’hui à Nairobi, au Kenya, sous le thème « Réaliser l’éducation de qualité en Afrique: Perspectives et défis pour l’après 2015».

Dans son discours d’ouverture, Son Excellence Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya, a déclaré que son pays se devait de « veiller à ce que la qualité de l’éducation réponde aux conditions de base du développement du capital humain ». Reconnaissant l’importance de la qualité de l’éducation, depuis le stade de la petite enfance jusqu’aux études supérieures et à la recherche, le Président a ajouté que les gouvernements et les éducateurs/trices devaient entretenir un solide partenariat afin de définir les priorités relatives à l’éducation de qualité.

Seul un enseignement de qualité permet de garantir l’éducation de qualité

Faisant écho à Kenyatta, le Secrétaire général de l’IE Fred van Leeuwen a souligné que « l’éducation de qualité ne peut être envisagée qu’à travers un enseignement de qualité, nécessitant lui-même des enseignantes et enseignants particulièrement motivés, convenablement formés et bien rémunérés ». Il a toutefois noté qu’un nombre croissant d’enseignant(e)s d’Afrique se voyaient contraint(e)s de travailler sur la base de contrats à durée déterminée afin de réduire les salaires et les ressources, et exposé(e)s à une charge de travail accrue, à un recul des possibilités de perfectionnement professionnel de même qu’à une perte d’autonomie.

Et d’ajouter: « Si les gouvernements ont réellement l’intention d’améliorer l’éducation, ils doivent alors commencer par écouter les enseignantes et enseignants, qui savent de quoi les élèves ont besoin pour réussir. »

Des séances thématiques en petits groupes, axées sur les thèmes suivants: l’éducation de la petite enfance; le Réseau Enseignement supérieur et Recherche; le Réseau Communication et Organisation; le Réseau Education et Solidarité; ainsi que la Campagne mondiale pour l’éducation, le Partenariat mondial pour l’éducation et les groupes d’éducation locaux, ciblent les grandes questions relatives à l’éducation en Afrique.

Les délégué(e)s devraient également débattre autour de sous-thèmes tels que l’organisation et l’union pour l’éducation publique de qualité en Afrique – lorsque les NU auront défini les nouveaux objectifs de développement durable, annoncés en septembre; le plaidoyer pour l’investissement national et régional dans l’éducation publique de qualité; le renforcement et la consolidation de l’unité syndicale entre enseignant(e)s; et les droits syndicaux et obligations en la matière dans le secteur éducatif en Afrique.

L’éducation des femmes et des filles sous le feu des projecteurs

La conférence était précédée d’une table ronde des femmes le 2 février ainsi que d’un atelier participatif sur la diversité et l’inclusion en matière d’éducation de qualité. La coordinatrice de l’IE Madeleine Kennedy Macfoy a organisé une discussion thématique sur les obstacles entravant la participation des filles à l’éducation de qualité, mettant au jour les questions difficiles auxquelles se heurtent de nombreuses fillettes africaines.

Tenue du 4 au 6 février, la conférence réunit plus de 450 délégué(e)s et observateurs/trices, représentant 52 pays, 130 organisations d’enseignant(e)s et de travailleurs/euses du secteur de l’éducation d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord, des fédérations syndicales internationales ainsi que divers acteurs du domaine éducatif et des organisations gouvernementales et non gouvernementales. L’absence des syndicats affiliés en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée est à déplorer, ces derniers n’ayant pu se rendre à Nairobi en raison de l’épidémie d’Ebola.