La Swaziland National Association of Teachers (SNAT) a décidé d'enfreindre une décision du tribunal et d'entamer à la place une grève illimitée à propos des revendications d'augmentation salariale de 4,5 pour cent. La SNAT, un affilié de l’IE, étend son action de grève des 13 et 14 juin, à laquelle plus de 6.000 enseignant(e)s ont participé.
« Nous ne pouvons aller contre la volonté des enseignants, et ils ont voté de partir en grève », a dit le Secrétaire général de SNAT, Muzi Mhlanga. « Ils étaient également conscients qu'il y avait une ordonnance du tribunal. »
Au moins 4.506 enseignant(e)s ont voté au scrutin relatif à la grève, avec 4.436 votes en faveur de la grève et 70 contre.
Le gouvernement a poursuivi le syndicat en justice à la suite de la grève des éducateurs/trices, durant laquelle il y a eu des affrontements entre la police et les manifestants.
Des salaires décents pour les éducateurs/trices
Au Swaziland, les éducateurs/trices n'ont pas eu d'augmentation salariale depuis 2010, alors que le gouvernement du Roi Mswati III peine à financer l'énorme masse salariale du secteur public, et que les protestations se sont accrues depuis l'année dernière.
Le grand train de vie de Mswati alimente les agitations sociales, tandis que 60 pour cent des Swazi(e)s vivent avec moins de 2 USD (1,59 EUR) par jour. Le Roi refuse de mettre en œuvre des réformes démocratiques.
Une fausse réunion de négociation
Dans un dernier effort pour éviter que le syndicat d'enseignants ne parte en grève illimitée, l'équipe de négociation du gouvernement a appelé l'exécutif national de la SNAT pour une réunion.
Lors de cette réunion, il a été dit aux représentants syndicaux, conduits par le Président de SNAT, Sibongile Mazibuko, que l'action de grève prévue était illégale, parce qu'ils n'avaient pas suivi toutes les procédures. A leur tour, les dirigeants syndicaux ont dit à l'équipe de négociation du gouvernement, conduite par le Ministre de l'Education, qu'il était inapproprié de les appeler pour une réunion, sachant qu'ils ne participeraient à une réunion que si d'autres syndicats de fonctionnaires étaient également présents.
L'IE appelle au dialogue social équitable
L'IE soutient les revendications de son affilié en faveur de salaires décents pour les éducateurs/trices, et exhorte les autorités swazies à entamer un dialogue social équitable, afin d'assurer une éducation publique de qualité pour toutes et tous dans le pays.