
La Fédération colombienne des travailleur·euse·s de l’éducation (FECODE) et l’Association syndicale des professeur·e·s d’université de Colombie (ASPU), affiliées à l’Internationale de l’Éducation en Amérique latine (IEAL), ont participé, le jeudi 27 mars, au Forum pour un financement accru de l’enseignement public. L’événement s’inscrivait dans le cadre de la campagne « La force du public : ensemble on fait école ! » de l’Internationale de l’Éducation (IE).
Forum pour un financement accru de l’enseignement public, dans le cadre de la campagne « La force du public : ensemble on fait école ! »
Dans son discours d’ouverture du Forum, Domingo Ayala Espitia, président de la FECODE et membre du Bureau exécutif mondial de l’IE, a souligné le combat de la FECODE pour la défense du droit à l’éducation en Colombie. « Il n’a pas été facile de consolider ce droit, et le fait d’être aujourd’hui aux côtés du gouvernement du changement implique une immense responsabilité à l’heure d’affronter le phénomène du néolibéralisme, qui cherche à usurper nos droits et à faire de l’enseignement public un commerce », a déclaré M. Ayala.
Isabel Ayala, membre du Comité exécutif de la FECODE et vice-présidente de l’IEAL pour la zone andine, a souligné qu’il était urgent de donner la priorité aux investissements dans l’éducation plutôt qu’au remboursement de lourdes dettes extérieures. « Il est fondamental de reconnaître que le financement de l’enseignement public constitue un impératif. Il ne s’agit pas seulement d’allouer des ressources économiques, mais de comprendre que chaque investissement dans l’éducation est un investissement dans notre avenir commun. L’enseignement public doit être considérée comme un bien commun qui favorise non seulement l’essor individuel, mais aussi le progrès social et économique de nos nations », a déclaré Mme Ayala. La dirigeante syndicale a, par ailleurs, souligné les progrès accomplis dans la défense de l’enseignement public au niveau de l’État sous le gouvernement du changement mené par Gustavo Petro et Francia Márquez.
La FECODE s’est battue pour la réforme constitutionnelle du Système général de participation, à travers la modification des articles 356 et 357 de la Constitution politique colombienne, afin de garantir le financement de l’éducation, de la santé, de l’assainissement de base et de l’approvisionnement en eau potable, ainsi qu’une croissance réelle et progressive des ressources pour combler six brèches structurelles.
« La force du public : ensemble on fait école » en Colombie !
Pedro Hernández, président national de l’ASPU, a présenté en détail la situation du financement de l’enseignement supérieur en Colombie. « Aujourd’hui, 60 % des étudiants et étudiantes ne paient pas de frais de scolarité. C’est le gouvernement national qui doit assumer ce coût à partir du budget général de la nation en versant aux universités ce qu’elles ne perçoivent plus en frais de scolarité. Or, entre 2006 et 2022, ce coût a augmenté de 169 % alors que le budget n’a, lui, augmenté que de 52 %. Nous nous trouvons donc face à une crise budgétaire structurelle. Les recteurs et rectrices la décrivent ainsi car ils n’ont pas reçu les fonds nécessaires pour continuer à développer les infrastructures, telles que les salles de classe ou les laboratoires, entre autres. Ils accordent une grande importance à ces aspects, alors que nous nous concentrons sur la mise en place de conditions dignes pour nos étudiants et étudiantes. Et ces conditions dignes passent par de bons salaires pour le personnel enseignant, afin d’en finir avec la précarité croissante » a expliqué Hernández.
Gabriela Bonilla, directrice régionale de l’IEAL, a présenté les Recommandations des Nations Unies pour la profession enseignante et expliqué en quoi cet outil peut être utile aux organisations syndicales de l’éducation dans leur lutte pour un financement accru. « Une éducation de qualité n’est pas possible sans un financement adéquat et [les recommandations] fixent le seuil à 6 % du PIB ou 20 % des dépenses publiques. D’ailleurs la recommandation 7 le dit déjà, et c’est très important – notons que le président Petro a également soulevé ce point contentieux –, à savoir que l’investissement dans l’éducation ne peut pas faire partie de ce plan d’austérité, il ne peut pas faire partie des exigences de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international pour obtenir des coupes budgétaires », a insisté Mme Bonilla.
Participaient également au Forum Angelo Gavrielatos, directeur de la campagne « La force du public : ensemble on fait école ! », et José Olivera, vice-président de la FeNaPES, Uruguay, et membre du Comité régional de l’IEAL. « La force du public : ensemble on fait école ! » est un appel urgent et nécessaire pour que les gouvernements, ainsi que les organisations intergouvernementales et les institutions financières internationales, investissent dans les enseignants et les enseignantes et dans l’enseignement public », a déclaré M. Gavrielatos. José Olivera a partagé l’expérience de la Fédération nationale des enseignant·e·s du secondaire d’Uruguay (FeNaPES), affiliée à l’IEAL, qui lutte en faveur d’un budget accru pour l’enseignement public.
Participaient également au Forum Angelo Gavrielatos, responsable de la campagne « La force du public : ensemble on fait école ! », et José Olivera, vice-président de la FeNaPES, Uruguay, et membre du Comité régional de l’IEAL. « La force du public : ensemble on fait école ! » est un appel urgent et nécessaire pour que les gouvernements, ainsi que les organisations intergouvernementales et les institutions financières internationales, investissent dans les enseignants et les enseignantes et dans l’enseignement public », a déclaré M. Gavrielatos. José Olivera a partagé l’expérience de la Fédération nationale des enseignant·e·s du secondaire d’Uruguay (FeNaPES), affiliée à l’IEAL, qui lutte en faveur d’un budget accru pour l’enseignement public.