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Irak : pour une société saine, les enseignant·e·s doivent être respecté·e·s et rémunéré·e·s

Publié 24 septembre 2024 Mis à jour 27 septembre 2024
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Lors d'un récent séminaire intitulé « Le processus éducatif : quels sont les besoins dans la région du Kurdistan ? », le président du Syndicat des enseignant∙e∙s du Kurdistan (Kurdistan Teachers’ Union - KTU), Abdulwahed Mohammad Haje, a pris la parole pour évoquer le rôle crucial que jouent les enseignant·e·s dans la manière dont se façonnent les sociétés et dans leur évolution vers le progrès et la prospérité. S'inspirant de dirigeant·e·s et d'universitaires du monde entier, il a souligné l'importance de l'éducation dans la construction d'une nation qui est forte et qui réussit.

En ce qui concerne la situation du secteur de l'éducation, M. Haje a indiqué que la région irakienne du Kurdistan comptait 170.000 enseignant·e·s et deux millions d'élèves.

Il a également expliqué que les plus grands problèmes qui pèsent sur le système éducatif de cette région sont de nature financière : le budget alloué par le gouvernement au ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur est très insuffisant ; les salaires des enseignant·e·s sont régulièrement versés en retard (en l'occurrence, les salaires du mois d'août n'ont pas encore été payés) ; et le gouvernement régional du Kurdistan a suspendu toute augmentation des salaires des enseignant·e·s depuis 2016.

En outre, le responsable du KTU a instamment appelé les dirigeants du Kurdistan à reconnaître la valeur inestimable de l'éducation et du rôle des enseignant·e·s lorsqu'il s'agit de bâtir une société saine.

D'après lui, le Kurdistan est en mesure de progresser et de prospérer en suivant l'exemple d'autres nations. Les principes fondamentaux de l'éducation doivent être appliqués de manière systématique et scientifique pour assurer un avenir radieux à la région, a-t-il ajouté.

Il a également déclaré qu'il fallait faire en sorte de ne pas se retrouver dans « la situation où les enseignantes et enseignants, qui sont censés être des mentors et des guides, perdent leur fonction essentielle et leur identité, en devenant de simples figures d'autorité privées de la capacité d'accompagner efficacement leurs élèves ».

Dans sa conclusion affirmant que le respect et la valeur accordés aux enseignant·e·s sont essentiels au développement et à la réussite de toute société, M. Haje a aussi demandé aux dirigeant∙e∙s du Kurdistan irakien « d'envisager la connaissance et la sagesse comme primordiales pour mener une vie respectable et précieuse, de donner la priorité à l'éducation et de soutenir les enseignantes et enseignants afin de construire une société prospère et progressiste ».