Le Syndicat des enseignant·e·s du Kurdistan (Kurdistan Teachers’ Union-KTU) lance une campagne transformative pour les droits et la reconnaissance des éducateur·trice·s dans la région du Kurdistan irakien. À cet effet, il a organisé une série de réunions de haut niveau avec les pouvoirs publics irakiens.
La quête d’une juste rémunération : régler les arriérés de salaire et débloquer les augmentations
Le KTU a dénoncé un problème majeur qui touche la communauté enseignante : les arriérés de salaire non versés. Depuis 2014, les personnels de l’éducation ont été soumis à des économies et à des coupes budgétaires, un système qui a laissé 44 salaires partiellement payés et 15 totalement impayés. Le syndicat réclame des mesures immédiates pour rectifier cette erreur financière de longue date.
Droits à pension et reconnaissance légale : pression en faveur d’une réforme législative
Le programme du syndicat contient également un appel à l’abrogation de la loi n° 27 de 2006 et préconise de meilleures conditions de retraite au titre de la loi fédérale n° 9 de 2014. Ce changement législatif aurait un impact significatif sur la vie du personnel enseignant, en lui garantissant de recevoir les prestations qu’il mérite pleinement.
L’obstacle du logement : défendre les conditions de vie des enseignant·e·s
Soixante pour cent – un chiffre vertigineux - des enseignant·e·s de la région attendent encore le terrain et les logements qui leur ont été promis. Le KTU souligne que cette promesse non tenue porte non seulement atteinte aux droits des enseignant·e·s, mais aussi à leur capacité à vivre et à travailler confortablement.
Financer l’avenir : garantir des ressources pour une éducation de qualité
Enfin, le KTU exhorte le gouvernement à donner la priorité à l’éducation en allouant un budget adéquat aux ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Cet investissement est capital pour renforcer le processus éducatif et faire en sorte que les enseignant·e·s puissent dispenser le meilleur enseignement possible à la prochaine génération.
Les responsables irakiens, y compris le Président Abdul Latif Rashid, ont affirmé leur soutien et leur engagement à l’égard de cette cause. Ils reconnaissent le rôle incontournable du personnel enseignant et font part de leur résolution unanime à résoudre ces questions, en collaboration avec le gouvernement régional du Kurdistan, afin de bâtir un avenir meilleur pour l’éducation dans la région.