La revendication de la Fédération des syndicats mongols de l’Éducation et de la Science (FMESU, acronyme anglophone) est claire : il faut investir dans les enseignant·e·s et dans l’éducation.
Les 13 et 14 octobre, le Bureau régional Asie-Pacifique de l’Internationale de l’Éducation (IEAP) a organisé des réunions avec les responsables de la FMESU afin d’explorer les moyens de mieux soutenir le syndicat dans ses efforts pour améliorer les salaires et les conditions de travail de tou·te·s les travailleur·euse·s de l’éducation.
Ces efforts de campagne se poursuivent dans le contexte d’une pénurie croissante d’enseignant·e·s dans le pays. Avec un effectif de 38.000 enseignant·e·s, la Mongolie compte actuellement environ 3.000 postes vacants.
Soulignant que la pénurie d’enseignant·e·s est alimentée par des salaires non compétitifs et des conditions de travail peu attrayantes, la FMESU demande une augmentation salariale de 50% sur trois ans, de 2024 à 2026, et de poursuivre l’amélioration des conditions de travail, telles que l’amélioration des congés et du logement des enseignant·e·s, des points qui sont garantis et intégrés dans la nouvelle loi sur l’éducation de juillet 2023. Le gouvernement ne propose qu’une augmentation de 10% des salaires en 2024.
La FMESU sait qu’elle a un combat à mener et que le résultat de sa campagne sera proportionnel à sa force sur le terrain, car « les hommes et femmes politiques prennent conscience du nombre d’enseignantes et enseignants dans la rue ». Le plan stratégique 2024-26 du syndicat est donc très clair sur l’importance d’accroître la puissance syndicale et a fixé un objectif de croissance des effectifs de 11% par an au cours des trois prochaines années.
La réunion entre l’IE et la FMESU a eu lieu immédiatement après la réunion des 10 et 11 octobre du Comité régional Asie-Pacifique de l’IE, qui a décidé à l’unanimité de soutenir la campagne ‘La force de public : ensemble on fait école !’:
La pénurie mondiale d’enseignant·e·s n’a jamais été aussi importante qu’à l’heure actuelle.
Sur les 44 millions d’enseignant·e·s supplémentaires que l’UNESCO estime nécessaires pour atteindre l’objectif de l’enseignement primaire et secondaire universel, un nombre important est requis dans la région Asie-Pacifique pour que la promesse d’un enseignement public de qualité pour tou·te·s se réalise.
‘La force de public : ensemble on fait école !’ est un appel urgent et nécessaire aux gouvernements, ainsi qu’aux agences intergouvernementales et aux institutions financières internationales, pour qu’ils investissent dans les enseignant·e·s et dans l’enseignement public.
Le Comité régional Asie-Pacifique de l’IE est uni dans sa détermination à faire en sorte que chaque apprenant·e, où qu’il·elle vive, reçoive une éducation d’un·e enseignant·e qualifié·e, chaque jour, à chaque cours.
Nous nous engageons à nous organiser et à nous mobiliser aux niveaux local, national, régional et mondial pour demander aux gouvernements, aux organisations intergouvernementales et aux institutions financières internationales de rendre compte de leurs échecs politiques et d’exiger la mise en place des politiques nécessaires pour attirer et retenir les enseignant·e·s dont nous avons besoin.