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Ghana : les syndicats obtiennent de meilleures conditions de vie pour les travailleur·euse·s du service public

Publié 5 août 2022 Mis à jour 9 août 2022
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L’accord sur l’indemnité de vie chère (COLA) conclu le 14 juillet entre le gouvernement du Ghana et les syndicats et associations de travailleur·euse·s du secteur public de ce pays accorde à tous les employé·e·s du secteur public une rémunération plus élevée.

Le gouvernement et les dirigeants syndicaux ont convenu d’appliquer rétroactivement l’indemnité de vie chère à partir du 1er juillet, et l’indemnité représentera 15 % du salaire de base.

S’exprimant lors de la conférence du New Patriotic Party (NPP) le 16 juillet, le président Akufo-Addo a remercié les syndicats d’être parvenus à cet accord et a déclaré que le gouvernement NPP « a et continuera d’avoir leurs intérêts à cœur ».

Action syndicale des enseignant·e·s

Suite à cet accord, les syndicats du secteur de l’éducation affiliés à l’Internationale de l’Éducation, c’est-à-dire la Ghana National Association of Teachers, la National Association of Graduate Teachers, la Coalition of Concerned Teachers et le Teachers and Educational Workers Union, ont mis fin à la grève qui durait depuis près de deux semaines. Ils avaient entamé, le 4 juillet, une grève illimitée pour parvenir au COLA.

Les syndicats avaient initialement demandé une indemnité de 20 % en raison de la situation économique actuelle du pays.

Un dialogue social continu est crucial

Dennis Sinyolo, Directeur du bureau régional Afrique de l’Internationale de l’Éducation, s’est félicité de l’accord conclu entre les syndicats et le gouvernement du Ghana. « Le gouvernement doit s’engager dans un dialogue continu avec les syndicats afin de garantir des salaires et des conditions de travail décents aux enseignantes et enseignants et aux personnels de soutien à l’éducation, ainsi qu’une éducation de qualité pour chaque étudiante et étudiant au Ghana. »

Le pays compte actuellement 18.530 écoles primaires, 8.850 écoles secondaires inférieures, 900 écoles secondaires supérieures, 20 établissements d’enseignement et de formation professionnels, six universités publiques et plus de 15 universités privées pour une population de 32 millions de Ghanéens. Il existe également 46 collèges d’éducation publics — principaux établissements de formation des enseignant·e·s — répartis dans toutes les régions du Ghana.

Lutte contre la privatisation

Les syndicats de l’éduction ghanéens s’opposent fermement à la privatisation de l’éducation, disant non aux écoles Ark et dénonçant les plans visant à donner l’argent des impôts à des entreprises éducatives à but lucratif.

Ils ont clairement indiqué qu’ ils résisteront à toute tentative du gouvernement ghanéen de privatiser, commercialiser et marchandiser l’enseignement public dans leur pays, et demandent aux autorités publiques de garantir un enseignement public de qualité pour tou·te·s les étudiant·e·s