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Canada : un syndicat enseignant publie un document sur l’enseignement et l’apprentissage sensibles aux traumatismes

Publié 18 août 2020 Mis à jour 19 août 2020
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La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE/CTF) a publié une fiche d’information sur l’enseignement et l’apprentissage sensibles aux traumatismes (TITAL, d’après son acronyme anglais) à l’attention de ses affiliés et éducateur·trice·s au Canada. Le document entend aider les membres de la profession enseignante à offrir une éducation de qualité à leurs élèves lors de la réouverture des écoles.

La pandémie de COVID-19 a perturbé les emplois du temps, les routines, la vie familiale et la vie sociale des élèves et, pour certains d’entre eux·elles, elle a eu des conséquences sur leur état émotif, leur accès à l’alimentation et leur capacité à rester en contact avec le monde.

Selon la FCE/CTF, la ressource TITAL offre un moyen de comprendre l’incidence de la pandémie de COVID-19 et de la fermeture des écoles sur les élèves. Quand les écoles et les bâtiments qui les abritent rouvriront leurs portes, il se pourrait que des élèves, quel que soit leur âge, aient connu des situations difficiles ou néfastes, ou les deux, sur les plans physique, social, mental et (ou) émotif.

Des contextes différents à domicile, un nouveau contexte scolaire

La méthode de l’enseignement et de l’apprentissage sensibles aux traumatismes tient compte de ce qui suit :

  • Certains élèves pourraient vivre des expériences plus compliquées que d’autres, surtout si leurs circonstances familiales étaient difficiles ou tumultueuses.
  • Nous n’avons toujours pas retrouvé un contexte pédagogique « normal ». Les élèves vivent une expérience en classe qui est différente et s’accompagne de nouvelles règles, procédures et consignes de sécurité, si bien qu’une salle de classe où règnent généralement la joie et la sécurité peut donner l’impression d’être en territoire inconnu. Il est donc essentiel de permettre aux élèves de parler de ce qu’ils ressentent.
  • Ce type de traumatisme, après une période de stress et de bouleversement, peut s’apparenter à certains égards au trouble de stress post-traumatique ou en constituer une forme atténuée.

Stratégies offertes aux enseignant·e·s pour aider les élèves

La ressource TITAL aide les éducateur·trice·s à détecter les signes de traumatisme dans la classe, comme l’anxiété de séparation, les troubles du sommeil, la tristesse, la perte d’intérêt pour les activités que l’étudiant·e a autrefois appréciées, ou la concentration réduite.

Elle détaille également les stratégies auxquelles peuvent recourir les enseignant·e·s :

  • Apprendre à reconnaître les signes et les symptômes.
  • Créer un environnement d’apprentissage bienveillant, qui reconnaît l’importance des habiletés sociales, des compétences affectives et des aptitudes au bien-être pour les élèves de tous âges.
  • Venir en aide aux élèves en suivant une démarche communautaire ou d’équipe qui devrait mettre à contribution des professionnel·le·s ainsi que des paraprofessionnel·le·s de l’éducation spécialisée, l’administration scolaire, la famille de l’élève (s’il y a lieu), etc.

S’entraider entre collègues

Le document définit en outre des stratégies auxquelles peuvent recourir les enseignant·e·s pour s’entraider et aider leurs écoles et il recommande que chaque école élabore et mette en œuvre un plan d’enseignement et d’apprentissage sensibles aux traumatismes pour le mois de septembre et au-delà.

Vous trouverez ici de plus amples informations sur la ressource TITAL.