Confronté au fait que le gouvernement n'a pas signé de convention collective et n'a pas augmenté les salaires des enseignant·e·s dans le prochain budget national, le Syndicat national des enseignants de l'Ouganda a donné un préavis d'action syndicale débutant le 20 mai.
« Le Syndicat national des enseignants ougandais (UNATU) est prêt à poursuivre ses engagements constructifs avec le gouvernement si tous les représentants du gouvernement au Conseil consultatif et de négociation de la fonction publique signent la convention collective et si le gouvernement s'engage à inclure dans le budget national l'augmentation salariale de TOUS les enseignants pour l'exercice 2019/20, comme convenu » , a souligné le Secrétaire général de l’UNATU, Baguma Filbert Bates le 19 février.
« En tant que syndicat, a-t-il souligné, nous avons épuisé toutes les possibilités de négociation depuis le début de 2018, mais certains responsables gouvernementaux ont délibérément fait échouer le processus. En conséquence, l'UNATU donne un préavis de 90 jours aux centres responsables pour honorer ce qui a été négocié et convenu entre des représentants du gouvernement et les représentants des syndicats de la fonction publique. Sinon nous ferons grève à partir du 20 mai 2019. »
Il a rappelé que lors de la2e réunion du Conseil consultatif et de négociation de la fonction publique du 22 juin 2018, les représentant·e·s des syndicats de la fonction publique et du gouvernement se sont mis d'accord sur des chiffres pour améliorer les salaires pour les exercices 2018/19 et 2019/20.
Tou·te·s les représentant·e·s des syndicats de la fonction publique et des représentant·e·s du gouvernement ont ensuite signé la convention collective. Les représentant·e·s du Gouvernement présent·e·s ce jour-là ont assuré l'UNATU que leurs homologues absent·e·s étaient affecté·e·s à d'autres tâches pour le Gouvernement, mais qu'ils·elles étaient déterminé·e·s et disposé·e·s à signer la convention collective.
« Cependant, à notre grande consternation, à partir du 19 février 2019, les représentants gouvernementaux au Conseil consultatif et de négociation de la fonction publique qui ne l'avaient pas encore fait n'ont ni signé la convention collective, ni donné de raisons pour ne pas la signer, ce qui perturbe sérieusement le processus de négociation », a insisté Bates.
Il a poursuivi en déclarant que « cet abus de confiance montre que certains fonctionnaires gouvernementaux manquent non seulement de respect pour les institutions gouvernementales, mais aussi d'intérêt pour la prestation des services publics, le statut de l'éducation, les enseignants, les apprenants, les parents et les Ougandais en général ».
L'Internationale de l'Education soutient fermement ses collègues ougandai·se·s et exige que les autorités publiques du pays tiennent leurs promesses et s'engagent de bonne foi dans le dialogue social et la négociation collective. Elle continuera de suivre de près la situation des droits et des conditions des enseignant·e·s en Ouganda.