Les syndicalistes indonésien(ne)s de l’éducation ont accueilli favorablement l’annonce faite par le Gouvernement lors d’un débat public sur l’éducation nationale, de recruter 100.000 enseignant(e)s en 2018 et de leur conférer le statut de fonctionnaires pour lutter contre la pénurie d’enseignant(e)s dans le pays.
Cette année, le Gouvernement indonésien prévoit de nommer 100.000 enseignant(e)s et de leur octroyer le statut de fonctionnaires et de les recruter selon un processus de sélection afin de garantir la qualité des enseignant(e)s, ce qui contribuera à améliorer la qualité de l’éducation.
Selon le Vice-président: une éducation de qualité est capitale pour permettre de réaliser des progrès nationaux
« Chaque année, Il nous faut remplacer les enseignants et enseignantes qui partent à la retraite, pour que les gens ne soient pas préoccupés par la pénurie d’enseignants. Cependant, tous les enseignants nommés doivent être prêts à enseigner dans les régions défavorisées ainsi que dans les régions frontalières », a souligné le Vice-président Jusuf Kalla, au cours d’un débat public sur l’éducation nationale qui s’est tenu dans la capitale, Jakarta le 10 juillet. L’évènement a été organisé conjointement par le journal national Kompas, le Ministère de la Culture et de l’Education, ainsi que le syndicat enseignant Persatuan Guru Republik Indonesia(PGRI) affilié à l’Internationale de l’Education.
Kalla a poursuivi en expliquant que l’Indonésie devrait avoir un bon système éducatif car l’éducation représente la plus grande dépense dans le budget de l’Etat. En outre, il a reconnu que l’« éducation de qualité est essentielle pour réaliser des progrès nationaux ».
Investissements gouvernementaux dans l’éducation
Lors de cet évènement, le Ministre des Finances Sri Mulyani a fait remarquer que le Gouvernement avait alloué 20 pour cent du budget de l’Etat à l’éducation chaque année depuis 2009. En 2018, le budget de l’éducation a atteint plus de 444 mille milliards de Rp (30,9 milliards de dollars américains) et est passé de 419 mille milliards de Rp en 2017. Chaque année, a-t-il dit, le budget de l’Etat, ainsi que le budget de l’éducation augmente.
Malgré le besoin de recherches plus poussées pour déterminer l’incidence qu’une augmentation du budget exerce sur la qualité de l’éducation et étant donné que l’Indonésie doit avoir un programme d’éducation bien clair, Sri Mulyani a ajouté qu’« avec 20 pour cent du budget alloué à l’éducation, il nous faut nous attacher en priorité à une stratégie permettant d’assurer la qualité de l’éducation ».
Le Ministre de l’Education et de la Culture Muhadjir Effendy a également souligné que l’objectif visant à nommer de nouveaux/elles enseignant(e)s étaient de remplacer les enseignant(e)s partis à la retraite, à savoir approximativement 60.000 chaque année. « Il arrive que des postes d’enseignants partis à la retraite ne soient pas immédiatement pourvus et que les établissements scolaires soient contraints à recruter des enseignants non contractuels », a insisté Mukhadjir Effendy.
PGRI: les enseignant(e)s non contractuel(le)s ont un avenir incertain et un bas salaire
La Présidente du PGRI Unifah Rosyidi déplore qu’un grand nombre d’enseignant(e)s non contractuel(le)s aient un avenir incertain et de bas salaires et ne bénéficient pas de la même protection que les enseignant(e)s qui ont le statut de fonctionnaires. Elle a donc invité le Gouvernement à trouver une solution à ce problème.