L’éducation est un droit humain et un bien public permettant aux personnes d’atteindre leur potentiel maximal à toutes les périodes de leur vie. Les réfugié(e)s et les migrant(e)s de tous les coins du monde doivent bénéficier de ce droit d’apprendre et d’enseigner.
Le 20 juin est une journée importante, car elle reconnaît les épreuves et les difficultés auxquelles les réfugié(e)s ont été confronté(e)s et célèbre leur force ainsi que leur courage. Il est également essentiel de continuer à demander à ce que les réfugié(e)s soient traité(e)s avec dignité, et à exiger que les gouvernements, les acteurs politiques et les institutions nationales respectent pleinement leurs droits humains.
Les éducateurs/trices de tous les continents sont au-devant de la scène en ce qui concerne les questions relatives aux réfugié(e)s et aux migrant(e)s, en tant que migrant(e)s et réfugié(e)s eux/elles-mêmes et en tant qu’enseignant(e)s et personnel de soutien travaillant à la création d’écoles accueillantes et d’environnements de travail sûrs pour tou(te)s les apprenant(e)s.
Cette année, parallèlement à la Journée mondiale des réfugiés, l’Internationale de l'Education et un consortium de 10 partenaires ont lancé « Enseignant(e)s, étudiant(e)s et systèmes éducatifs résilient(e)s au Soudan du Sud et en Ouganda » (BRICE), un projet financé par la Commission européenne et mené par Oxfam IBIS.
Une éducation en toute sécurité et de qualité pour tou(te)s les apprenant(e)s
Ce projet sera mis en œuvre de 2018 à 2022 au Soudan du Sud et en Ouganda et favorisera l’accès à une éducation sûre et de qualité aux apprenant(e)s des régions fragiles et affectées par les crises. Il vise à instaurer des modèles d’éducation sûrs et de qualité, une formation et un développement professionnel continus, un dialogue entre les diverses parties intéressées ainsi qu'une collecte de données.
Au Soudan du Sud, près de 2,2 millions de réfugié(e)s sont victimes de la guerre civile et des conflits violents. La majorité des réfugié(e)s de cette région ont fui vers l’Ouganda, qui en accueille actuellement près de 1,03 million. Chaque jour, une moyenne de 2.000 réfugié(e)s arrivent en Ouganda, et plus de 60 % de ces nouveaux/elles arrivant(e)s sont des enfants.
Plus de 85 % du total de la population réfugiée au Soudan du Sud sont des femmes et des enfants qui ont besoin d'une éducation, d’une protection de l’enfance et d’une prévention sur la violence sexuelle et sexiste (VSS). Au total, 1,8 million d’enfants ne sont pas scolarisés au Soudan du Sud. Dans le cadre de ce projet, l’Internationale de l'Education mènera la stratégie de plaidoyer globale et coordonnera le développement professionnel des enseignant(e)s en Ouganda.
Les droits des enfants et des enseignant(e)s réfugié(e)s
Plus de 1.000 enseignant(e)s bénéficieront d'un développement professionnel et près de 100 responsables politiques seront invité(e)s à discuter de la façon d’améliorer les conditions éducatives et l’accès à l’éducation des enfants et des enseignant(e)s des régions affectées par les conflits.
Depuis quelques années, l’Internationale de l'Education et ses affiliés développent de nombreuses activités visant à garantir les droits des enfants et des enseignant(e)s réfugié(e)s dans le monde entier et à faciliter leur intégration dans leur système éducatif d’accueil.
Depuis 2016, des actions de renforcement des capacités et de recherche, dont l’étude Education: Hope for Newcomers in Europe(« L’éducation comme espoir pour les nouveaux/elles arrivant(e)s en Europe ») et des activités de plaidoyer cofinancées par l’Open Society Foundation, ont été menées dans neuf pays européens.
En Jordanie et au Liban, des activités de formation ont été mises en place avec l’aide de la Fondation Friedrich-Ebert. Un atelier régional a également été organisé à Addis Abeba en septembre 2017 et plusieurs affiliés de pays africains ont commencé à développer des activités dans cette région.
Plus d'informations sur les initiatives de l’Internationale de l’Education et de ses affiliés sont disponibles ici.