Environ 600 militant(e)s de syndicats de l’éducation, réunis en front commun, ont clairement marqué leur opposition à l’augmentation de leur charge de travail.
Le 4 juin, 600 éducateurs/trices se sont retrouvé(e)s devant le cabinet de la Ministre de l’Education et des Bâtiments scolaires de la Communauté française de Belgique, Marie-Martine Schyns, car ils estiment que le pacte d'excellence va alourdir le travail des enseignant(e)s.
Des affiliés de l’Internationale de l’Education, à savoir la Centrale générale des services publics–Enseignement (CGSP-FGTB), la Confédération des Syndicats Chrétiens de l’Enseignement (CSC-Enseignement) et le Syndicat Libre de la Fonction Publique- Vrij Syndicaat van het Openbaar Ambt(SLFP-VSOA), faisaient partie du front commun syndical.
Une délégation syndicale a été reçue par la ministre, et lui a signifié le rejet massif de l’avant-projet de décret sur les composantes du travail des enseignant(e)s lui a été communiqué. En effet, le texte proposé conduirait immanquablement à une augmentation de la charge de travail.
Nous avons dit à la ministre que le texte en l’état n’était pas acceptable, et avons exigé que ces textes soient revus de fond en comble et notamment sous nos principales objections, a expliqué le Secrétaire général de la CSC-Enseignement Eugène Ernst. « J’ai la sensation que la ministre a la volonté de faire avancer les choses, a-t-il noté. « C’est le message qu’elle a voulu nous donner aujourd’hui. Nous espérons que la volonté qu’elle a exprimé aujourd’hui se concrétisera par la suite. »
La ministre a accepté de revoir sa copie en prenant en compte les différentes remarques syndicales. Elle s’est par ailleurs engagée à rédiger un nouvel avant-projet qui sera soumis, dans le courant du mois de juin, à la concertation des organisations syndicales et des pouvoirs organisateurs. Cette nouvelle version sera déposée en première lecture au Gouvernement, pour être ensuite négociée avec les organisations syndicales début septembre. Le texte revu sera alors proposé aux membres des syndicats.
Les syndicats ont d’ores et déjà annoncé que si les avancées leur paraissaient insuffisantes, ils reprendraient leurs actions.
« Aujourd’hui, nous avons montré notre capacité de mobilisation et dès la rentrée, nous pourrions nous mobiliser en plus grand nombre, s’il le fallait », a conclu Ernst.