Ei-iE

Les représentantes de l’Internationale de l’Education ont souligné la nécessité d’éradiquer la violence dans et autour des écoles et autres contextes éducatifs, et de recruter et retenir davantage de femmes dans la profession enseignante lors des Journées européennes du développement de cette année.

Lors de la première journée du Forum des Journées européennes du développement(JED2018), qui s’est tenu à Bruxelles, Belgique, les 5 et 6 juin, la Secrétaire générale adjointe de l’Internationale de l’Education (IE), Haldis Holst, a représenté l’organisation dans un panel sur l’élimination de la violence basée sur le genre dans et autour des écoles et des contextes éducatifs. Ce panel était organisé par l’ONG belge VVOB Education for Development. Les autres panélistes étaient Nora Fyles (Chef du Secrétariat, Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles-UNGEI), Anna Carmela Murra (Directrice du Partenariat, VVOB), Anne-Birgitte Albrechtsen (CEO Plan International), et Hendrina Chalwe Doroba (Directrice exécutive, Forum for African Women Educationalists-FAWE).

Le panel a souligné le fait que la violence dans et autour des écoles et d’autres contextes éducatifs est l’un des obstacles les plus persistants au droit à l’éducation dans le monde entier. Les panélistes ont estimé que les approches de partenariat devraient être holistiques et accorder une attention particulière à briser le silence et à remettre en question les tabous concernant la violence sexiste dans les communautés et les contextes éducatifs. Holst a souligné le fait que l’objectif de tous les programmes devrait être de devenir redondants, à mesure que les écoles, les enseignant(e)s et les communautés qu’ils ciblent deviennent capables de prendre des mesures indépendantes pour lutter contre la violence sexiste.

Défis rencontrés par les enseignantes

Le deuxième jour des JED2018, Dennis Sinyolo de l’IE a animé une table ronde sur les enseignantes et l’égalité des sexes dans l’éducation. Il a été rejoint par Conceicao Gloria Sozinho (Directrice, Humana People to People, Teacher Training College Chimoio, Mozambique), Teopista Birungi Mayanja (Coordinatrice régionale, Africa Network Campaign for Education for All-ANCEFA) et Paul Mavima (Ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Zimbabwe).

Les panélistes ont discuté de certains des défis auxquels sont confrontées les enseignantes dans certains pays africains, y compris le recrutement, la rétention et le déploiement des enseignantes. Tous ont convenu que les politiques existantes dans ces domaines doivent disposer d’un financement adéquat si l’on veut qu’elles soient couronnées de succès.

Contexte

Forum de premier plan sur le développement depuis 2006, les JED sont organisées chaque année par la Commission européenne à l’intention des praticiens et des parties prenantes de la communauté du développement « afin de partager des idées et des expériences de manière à inspirer de nouveaux partenariats et des solutions innovantes aux défis les plus pressants du monde ».

Le thème général des JED2018 était 'Les femmes et les filles à l’avant-garde du développement-protéger, autonomiser, investir'. Les domaines thématiques couverts étaient les suivants: l’intégrité physique et psychologique des femmes et des filles, la promotion de leurs droits économiques et sociaux et leur autonomisation, et le renforcement de leur voix et de leur participation à tous les niveaux et dans tous les secteurs.