Lors d’un Congrès extraordinaire, le Sindicato Nacional de Trabajadores de la Educación a modifié sa constitution et a notamment adopté une disposition stipulant que 50 % des postes de direction doivent être occupés par des femmes. Le Congrès a élu ses dirigeant(e)s et renforcé l’engagement du syndicat à améliorer les conditions de travail et de vie des enseignant(e)s, ainsi que la qualité de l'éducation publique.
Février 2018 fut un mois important pour le Sindicato Nacional de Trabajadores de la Educación(SNTE), car son VIIe Congrès national extraordinaire, qui s’est tenu du 12 au 14 février, a introduit une réforme constitutionnelle et élu un nouveau leadership national pour 2018-2024. Plus de 3 700 délégué(e)s du SNTE, venu(e)s de tout le pays, ont participé au Congrès.
Décisions importantes
Pendant le Congrès, le SNTE a modifié sa constitution pour devenir le premier syndicat d'Amérique latine à assurer que les femmes occupent 50 % des postes de direction.
Les organes de gouvernance nationaux du SNTE ont tenu leur première réunion, conformément au mandat que leur a confié le Congrès national. À cette occasion, ils ont résumé le plan de travail du syndicat pour 2018-2024, un plan qui accorde la priorité aux conditions de travail et au développement professionnel des membres du syndicat, ainsi qu’à la défense de l'éducation publique.
Les leaders du SNTE se sont également engage(é)s à poursuivre la lutte pour la reconnaissance des droits et avantages des travailleurs/euses de l'éducation, tels qu'exprimés dans la liste des revendications nationales du syndicat pour 2018.
Ils/Elles ont par ailleurs convenu de maintenir la pression sur le gouvernement fédéral pour mettre fin à la paupérisation de la profession enseignante. Ils/Elles prendront des mesures décisives, non seulement pour garantir la sécurité d'emploi des travailleurs/euses de l'éducation et à améliorer leur qualité de vie, mais aussi pour renforcer le système éducatif national.
La professionnalisation des enseignant(e)s au cœur du programme
« Il y a une place [au SNTE] pour toutes les personnes qui veulent bâtir un syndicat meilleur, a déclaré Juan Díaz de la Torre, Président nouvellement élu du syndicat. Il a plaidé pour une transformation syndicale « de bas en haut », et a souligné la professionnalisation comme la question la plus importante.
« Les enseignant(e)s sont favorables à des politiques publiques tendant à renforcer les écoles publiques, l'éducation et les ressources pour la formation professionnelle, » a souligné Díaz de la Torre. Ils/Elles s’opposent toutefois à « toute personne qui tente d'aller à l'encontre de l'unité de la profession ou de supprimer nos acquis ».
« Nous devons rester uni(e)s, poursuivre la lutte au niveau national pour un syndicat national des travailleurs de l'éducation solide, fort, actif et vivant, qui soit également pour nous une source de fierté. Nous sommes uni(e)s pour la reconnaissance, la prévalence et la force de notre organisation : pour l'éducation au service des citoyen(ne)s ».
Le Secrétaire général de l'IE Fred van Leeuwen a félicité le Président du SNTE pour son élection et a souligné que « ce résultat est un signe clair de la confiance que vous témoigne la profession enseignante au Mexique ; elle reconnaît votre leadership et votre détermination à faire du SNTE un syndicat encore plus efficace dans la défense de notre profession et la lutte pour une éducation publique de qualité. »
Il a également félicité le SNTE « pour la réussite de cet important exercice démocratique et a réitéré notre volonté de continuer à renforcer les liens qui nous unissent et à travailler ensemble pour un mouvement syndical plus fort ».