Après s’être vu refuser la prolongation de sa libération sous caution malgré ses ennuis de santé causés par des conditions de détention éprouvantes, le dirigeant du syndicat de l’éducation Esmail Abdi a été renvoyé dans la prison d’Evin le 20 janvier.
Esmail Abdi avait obtenu une permission de sortie le 9 janvier, bénéficiant ainsi d’un sursis de sa condamnation à six ans de prison entamée en 2016. Tout en se réjouissant, l'Internationale de l'Education (IE) savait qu’Abdi pouvait à tout moment être à nouveau arrêté, comme cela avait déjà été le cas l’année dernière, où il avait été libéré sous caution le 25 juin, avant d’être à nouveau arrêté un mois plus tard. Cette fois, Abdi a bénéficié d’un sursis de 11 jours.
Ciblé pour activisme syndical
Abdi avait été arrêté pour la première fois en raison de ses activités syndicales en faveur des droits des enseignant(e)s et pour empêcher sa participation au Congrès mondial de l’IE à Ottawa, au Canada, en 2015. Abdi a été pris pour cible en raison de son activisme syndical et de sa campagne pour une éducation publique gratuite et accessible à tou(te)s. Il a été condamné pour atteintes à la sécurité nationale en février 2016, après avoir organisé des manifestations pacifiques. Au cours de son incarcération dans la prison d'Evin, des rapports indiquaient qu’Abdi était maintenu dans des conditions de détention sévères et était privé de toute communication avec sa famille et son avocat.
Campagnes mondiales de solidarité envers Abdi
L'Internationale de l'Education relance un appel mondial à la solidarité envers Abdi et d’autres syndicalistes iranien(ne)s emprisonné(e)s. Tous les affiliés de l'IE et leurs membres sont vivement invités à signer le nouvel appel lancé sur LabourStart pour demander la libération inconditionnelle d’Abdi.
L’IE exhorte également ses affiliés à soutenir l’appel d’Amnesty International “Write for Rights” en faveur d’Abdi en cliquant ici. Elle exige que le gouvernement lève toutes les sanctions prises contre les syndicalistes du secteur de l'éducation en raison de leurs activités syndicales légitimes et qu'il respecte les droits humains et syndicaux fondamentaux pour tou(te)s les travailleuses et travailleurs et tou(te)s les fonctionnaires.