Ei-iE

COP23: la conférence sur le climat, un coup d’épée dans l’eau

Publié 23 novembre 2017 Mis à jour 24 novembre 2017
Abonnez-vous à nos newsletters

L’Internationale de l’Education se joint au mouvement syndical international pour regretter profondément que la 23e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques n’ait pas tenu ses promesses malgré l’urgence climatique plus que pressante.

Lors de la 23e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23) qui s’est tenue à Bonn du 6 au 17 novembre, les délégué(e)s de près de 200 pays n’auront finalement pas pu avancer concrètement sur les règles de mise en œuvre de l’Accord de Paris contre le réchauffement.

Il n’y a pas eu d’entente sur le suivi des actions à mener par les pays, pas plus que sur l’aide financière promise par les pays riches, des engagements qui doivent pourtant s’appliquer à partir de 2020. Tout au plus, il y a eu accord sur la tenue d’un dialogue qui s’échelonnera sur toute l’année 2018 en vue d’aboutir à un bilan global des émissions de gaz à effet des serre. Par conséquent, comme rien n’est tranché sur le fond, les décisions cruciales ont été reportées à la COP24 qui se déroulera à Katowice, en Pologne, en décembre 2018.

L’idée poussée par les syndicats d’une transition juste fait son chemin

La COP23 fut néanmoins l’occasion pour le mouvement syndical de poursuivre son plaidoyer en faveur de politiques de « transition juste », dont l’appui devient de plus en plus affirmé de la part des parties prenantes. Cette reconnaissance de l’importance d’un pacte social favorisant le passage vers des économies à faible carbone permet, selon la Confédération syndicale internationale (CSI), d’être plus optimiste pour l’avenir des millions de travailleurs/euses et de leurs communautés.

C’est pourquoi la CSI lance d’ores et déjà un appel pour un plan d’action dit de « Katowice » en faveur de la transition juste. Pour l’Internationale de l’Education (IE), l’adoption d’un tel plan d’action représenterait une excellente occasion de redonner à l’éducation toute la place qu’elle devrait occuper dans la lutte aux changements climatiques.

La Journée Education: renforcer nos partenariats sur l’éducation au changement climatique

Les organisateurs de la Conférence ont eu depuis quelques années la bonne idée d’organiser une journée thématique consacrée à l’éducation donnant lieu à une foule d’activités traitant de l’éducation au changement climatique (ECC), avec entre autres des conférences, séminaires, performances et expositions.

Cette année, l’IE a pu intervenir en tant qu’organisation invitée lors de l’événement « Dreaming big in Climate Education » (Rêver en grand l’éducation au climat) organisé par diverses agences des Nations Unies. Cet événement a discuté des partenariats visant à initier les nécessaires changements de mentalités et actions devant les risques découlant des changements climatiques.

Le représentant de l’IE Dennis Sinyolo y a fait valoir que, face au faible taux de pénétration de l’ECC dans les curriculums des divers pays, les organisations membres de l’IE doivent absolument s’unir pour forcer les gouvernements à respecter leurs engagements en vertu de l’Accord de Paris. Les enseignant(e)s doivent également avoir accès à tout le soutien et la formation nécessaires pour devenir des acteurs/trices engagé(e)s et efficaces dans la lutte contre les changements climatiques. De son côté, l’IE mobilisera ses affiliés autour de cet enjeu crucial pour notre avenir collectif.