La nouvelle résolution de l’ONU sur le droit à l’éducation est un pas en avant positif pour de nombreux aspects, mais choisit malheureusement de réguler les prestataires privés plutôt que d’encourager les gouvernements à prendre leurs responsabilités.
En réclamant un cadre réglementaire pour les prestataires de services éducatifs, la résolution du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a ouvert la porte à la légitimation des acteurs éducatifs à but lucratifs.
L’Internationale de l’Education (IE) a noté qu’au lieu de mettre les bouchées doubles pour s’assurer que les gouvernements « financent l’enseignement public et fournissent des ressources de façon adéquate », l’ONU a en fait facilité la tâche des gouvernements qui peuvent ainsi fuir leurs obligations.
Susan Hopgood, Présidente de l’IE, a insisté sur le fait que « l’existence des écoles privées n’est pas un droit et est dans la plupart des cas idéologique ».
Hopgood, qui représente l’IE à l’événement de haut niveau de l’ONU sur l’éducation le 28 juin à New York, aux Etats-Unis, souhaite clarifier que « lorsque des acteurs non étatiques existent, qu’ils font partie d’un système de réglementation des acteurs non étatiques et sont inscrits pour exercer leurs activités, ils doivent se conformer à une série de normes minimales. »
L’IE continue à réclamer un système de régulation des acteurs non étatiques, et non un système en faveur de ces derniers.