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R.U.: les syndicats exigent une réforme appropriée du système d’évaluation des écoles primaires

Publié 10 avril 2017 Mis à jour 12 avril 2017
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Le Gouvernement britannique est en train d’examiner les réponses des syndicats d'enseignants aux propositions de réforme du système d’évaluation de l’école primaire. Les réactions à ces propositions ont été mitigées. Elles ont été énoncées par la Ministre de l’Education Justine Greening à la fin du mois de mars et le processus de consultation est actuellement en cours.

NASUWT: besoin de réduire la charge de travail et la bureaucratie

La National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers(NASUWT) a déclaré que dans un contexte où la charge de travail des enseignantes et enseignants est insoutenable, le Gouvernement devra démontrer que les réformes parviendront à diminuer la charge de travail et les contraintes administratives actuelles qui pèsent sur les enseignantes et enseignants du secteur primaire et sur les chefs d’établissements. Es derniers devraient « pouvoir ainsi se concentrer sur leurs responsabilités fondamentales à des fins pédagogiques , promouvoir l’enseignement et l’apprentissage » a déclaré Chris Keates, Secrétaire générale du NASUWT.

« Les enseignantes et enseignants sont également inquiets au sujet des répercussions que les modalités d’évaluation peuvent entraîner sur l’accès des étudiantes et étudiants à des programmes scolaires vastes et équilibrés », a-t-elle ajouté. « En effet, la NASUWT étudiera attentivement ces propositions de réformes en détail, de sorte que ces modalités d’évaluation soient adaptées aux enseignants et aux étudiants. »

NUT: pour un système soutenant les enfants et les enseignant(e)s

Le National Union of Teachers(NUT) est de l'avis que le système d’évaluation des écoles primaires ne fonctionne pas. « Presque 50 pour cent des enfants de l’âge de 11 ans ont été étiquetés l’année dernière comme étant incapables de réussir, en conséquence des résultats d’évaluations mal conçues et mal exécutées », a déclaré Kevin Courtney, Secrétaire général du NUT. Les membres du NUT « veulent un système qui soutient les enfants et les aide à réaliser leur potentiel, fournit des informations utiles aux parents et aux enseignantes et enseignants et ne réduit pas les programmes scolaires ». La Ministre de l’Education, Justine Greening « a écouté mais seulement partiellement », a-t-il reconnu. La consultation fait allusion au fait que les évaluations obligatoires du Key Stage 1(KS1 niveau 1), quand les étudiant(e)s ont normalement entre cinq et sept ans, seront éliminées, mais pas avant le début de 2020. Cette concession « serait bien accueillie par les milliers d’enseignantes et d’enseignants qui ont protesté contre les effets de programmes scolaires pour les six ans et les sept ans axés sur les évaluations ».

Toutefois, « le soulagement qui peut être apporté à un stade de l’éducation peut en contrepartie se voir annuler par des changements négatifs pour les étudiantes et étudiants plus jeunes » a-t-il souligné. C’est parce que le Ministère de l’Education ( DfE) souhaite réintroduire des évaluations de base dans les classes de la petite enfance, en estimant que les résultats d’une évaluation d’un/e enfant de cinq ans peuvent prédire de manière raisonnable quelle sera leur performance à l’âge de 11 ans, et rendant ainsi responsable le système scolaire si les enfants n’accomplissent pas les progrès escomptés. « En fait, il y a une abondance de preuves qui semblent indiquer une direction opposée », a-t-il déclaré. « Dans la recherche d'un but impossible à atteindre, le Ministère de l’Education paraît disposé à endommager l’éducation des enfants de quatre et cinq ans, a-t-il averti.

Le NUT participera au processus de consultation et continuera à œuvrer pour des réformes plus approfondies. « Les parents, les chefs d’établissements, les enseignantes et enseignants et les enfants ont besoin d’un système d’évaluation et de responsabilisation qui fonctionne pour tout le monde », a affirmé Courtney.