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Préambule

I. Les relations formelles et mutuellement contraignantes établies entre syndicats et employeurs, ou entre syndicats, employeurs et gouvernements, peuvent être qualifiées de partenariats dans le marché du travail. En ce qui concerne l’enseignement et de l’éducation ainsi que dans d’autres domaines se rapportant aux enseignants en tant que salariés, l’organisation d’enseignants est le partenaire social du mouvement syndical. Toutes les démocraties se basent sur un dialogue social fort et institutionnalisé - et sur le principe tout aussi fondamental que les responsabilités engendrent des droits.

II. Le principe du partenariat est la clé d’un développement durable de la société. Seul un partenariat au sein duquel toutes les parties concernées partagent influence et responsabilité peut permettre d’assurer la paix et la stabilité sur le marché du travail, facteurs indispensables au développement durable.

III. En tant qu’organisations d’enseignants, nous sommes prêts à accepter notre part de responsabilité, mais seulement si le droit d’influence qui va de pair avec elle est respecté. Ce qui signifie la participation, dès le départ, des organisations d’enseignants dans tous les processus menant à de nouvelles réformes ou de nouvelles législations dans le domaine de l’éducation. Le dialogue, lui aussi, est une condition essentielle en ce qui concerne les initiatives visant à améliorer la qualité de l’éducation.

Le deuxième congrès mondial de l’Internationale de l’Education réuni à Washington D.C. (Etats-Unis d’Amérique) du 25 au 29 juillet 1998 :

1. Est convaincu que la paix et la stabilité du marché du travail sont fondées sur le respect des principes fondamentaux du partenariat, influence et responsabilité partagées, y compris le principe selon lequel les responsabilités engendrent des droits. Les organisations d’enseignants doivent par conséquent être parties prenantes de tout ce qui peut influencer le salaire et les conditions de travail des membres d’une organisation.

2. Rappelle la Recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant et les conventions de l’OIT relative aux droits syndicaux et souligne l’importance d’établir des partenariats obligatoires entre autorités et organisations d’enseignants.

3. S’inquiète du manque d’influence de nombreuses organisations d’enseignants sur les conditions de travail de leurs membres et insiste sur le fait que les organisations d’enseignants doivent être parties prenantes en matière de salaires et de conditions de travail afin de mettre en œuvre des réformes durables dans l’éducation.

4. Appelle toutes les forces sociales à coopérer et à établir des partenariats dans l'éducation et exige des gouvernements, autorités locales, employeurs et parents, de même que des écoliers/étudiants et des enseignants qu’ils assument conjointement la responsabilité d’introduire les réformes nécessaires dans les systèmes d’éducation.

5. Est convaincu que la condition indispensable pour la mise en œuvre de réformes durables dans l’éducation est que dès le départ gouvernement et autorités locales fassent participer les organisations d’enseignants dans tous les processus devant aboutir à une nouvelle législation dans le domaine de l’éducation.

6. Constate la décentralisation marquée ces dernières années au sein du secteur de l’éducation et insiste sur l’importance d’établir des partenariats à tous les niveaux.

7. Est convaincu que les initiatives nationales visant la qualité dans l’éducation doivent être organisées sur la base du dialogue avec les partenaires sociaux dans le domaine de l’éducation, et souligne l’importance du dialogue comme condition indispensable pour augmenter la qualité dans l’éducation et comme garantie de l’utilisation la plus appropriée des ressources.

8. Recommande que les agences gouvernementales de développement ayant des projets de développement dans le secteur de l’éducation dans des pays en voie de développement exigent que l’organisation d’enseignants nationale d’un pays en développement, en accord avec l’objectif général commun de développement durable, participe activement aux différentes phases du travail de développement, colle la planification et mise en œuvre.

9. Recommande que l’IE, se fondant sur les principes de développement durable, de dimension sociale et des droits démocratiques, plaide auprès des organisations intergouvernementales telles que l’UNESCO, l’UNICEF et la Banque Mondiale, afin que les organisations nationales d’enseignants deviennent parties prenantes dans le développement des projets d’éducation.

10. Le développement de la société dans le nouveau millenium demande d’immenses efforts d’éducation. Le développement d’une société du savoir demande une éducation pour tous tout au long de la vie, et les enseignants y jouent un rôle crucial. Le statut des enseignants doit être élevé et les gouvernements, en coopération avec les organisations d’enseignants, doivent prendre l’initiative d’améliorer les conditions des enseignants afin de mettre en œuvre les réformes nécessaires.