Depuis l’Europe jusqu’aux Etats-Unis, les syndicats d’enseignants font pression sur leurs gouvernements pour accueillir davantage de réfugiés et faire en sorte que les écoles ouvrent leurs portes pour permettre aux enfants réfugiés de bénéficier d’une éducation de qualité.
Le dernier rapport de l’UNICEF consacré à l’éducation révèle que le conflit syrien a contraint 52.000 enseignant(e)s à fuir leur pays, laissant 2,4 millions d’enfants sans accès à l’éducation. Face à ces chiffres impressionnants, les syndicats affiliés à l’Internationale de l’Education (IE) se mobilisent pour que leurs gouvernements assument leurs responsabilités en ouvrant leurs frontières et leurs écoles aux réfugiés.
Dans une lettre ouverte adressée à leur Premier ministre, les responsables du syndicat d’enseignants polonais ZNP ont demandé au gouvernement d’accueillir les enfants réfugiés dans les écoles du pays, mais aussi de travailler en étroite collaboration avec les parents en vue d’instaurer un climat positif et garantir la sûreté et la qualité des environnements pédagogiques, sachant que les enfants seront très probablement confrontés à des chocs culturels, à des stéréotypes et à l’apprentissage d’une nouvelle langue. Le syndicat a condamné l’absence de prise de décision du gouvernement pour répondre à la situation des réfugiés.
« Nous ne pouvons rester bras croisés face aux manœuvres dilatoires d’un gouvernement qui repousse sans cesse le moment où il lui faudra prendre des décisions et des mesures concrètes », explique l’organisation dans sa lettre, soulignant que le gouvernement doit prendre des mesures pour permettre aux réfugiés de quitter les camps inhospitaliers le plus rapidement possible et les amener à s’intégrer à la société polonaise.
En Allemagne, le syndicat Verband Bildung und Erziehung(VBE) appelle à un renforcement des ressources humaines afin de pouvoir mettre à disposition des psychologues, des interprètes et des enseignants capables de répondre aux besoins éducatifs des réfugiés. Le syndicat souhaite également que les enseignant(e)s suivent une formation pour leur permettre de travailler de manière adéquate avec des élèves réfugiés.
De l’autre côté de l’Atlantique, le Conseil exécutif de l’American Federation of Teachers (AFT) a adopté une résolution intitulée « Crise de la migration », appelant principalement le gouvernement américain à augmenter massivement le nombre de réfugiés pouvant entrer dans le pays. L’AFT s’est également engagé à soutenir les écoles et les communautés du pays afin d’aider les élèves à opérer la transition entre les deux cultures et à s’adapter au style de vie américain.