Un rapport a révélé que des étudiant(e)s fréquantant des établissements alternatifs d'enseignement supérieur ont réclamé un soutien financier auquel ils/elles n’avaient pas droit; un grand nombre d’entre eux/elles n’ayant même pas été correctement enregistré par leurs établissements.
Ce rapport met en lumière la façon dont 992 étudiants de l’UE qui ne bénéficiaient pas d’un droit à un soutien ont été en mesure de faire une demande de soutien financier atteignant un montant de 5,4 millions de livres sterling au Departement for Business, Innovation and Skills(Ministère des Entreprises, de l’Innovation et des Compétences ) avant que ce dernier ne suspende les versements. Les établissements ( colleges) à but lucratif ont connu une croissance phénoménale au cours des dernières années, alors que le taux de décrochage dans neuf types d'établissements alternatufs était supérieur à 20 pour cent (le taux de décrochage moyen dans le reste du secteur de l’enseignement supérieur est de 4 pour cent). Le montant total de fonds publics attribué aux étudiant(e)s d’établissements à but lucratif est monté en flèche, passant de 42 millions de livres sterling en 2010/11 à 340 millions en 2012/13.
Au début de cette année, le Guardian a révélé des allégations préjudiciables concernant les niveaux médiocres, la faible participation aux cours et a suggéré que les établissements privés recrutaient des étudiant(e)s uniquement dans le but d’obtenir des sommes importantes d’argent venant de fonds publics.
Le rapport justifie les déclarations faites par l’ University College Union(UCU) qui a mis en garde à plusieurs reprises contre l’absence de contrôles de qualité dans les établissements privés. Les responsables syndicaux ont déclaré qu’il était important que ce rapport constitue la première étape d’une règlementation des établissements privés ayant obtenu des millions de livres sterlings de fonds publics par le biais des prêts octroyés aux étudiant(e)s.
« Nous nous réjouissons que la lumière sur l’utilisation abusive de fonds publics ait été enfin faite mais nous sommes encore en colère qu’il ait fallu tout ce temps pour y parvenir », a déclaré Sally Hunt, Secrétaire générale de l’UCU. « Nous avons soulevé la question du recours à l’argent des contribuables dont peuvent bénéficier les établissements d’enseignement supérieur à but lucratif à maintes reprises auprès des ministres, mais nous avons été ignorés à chaque fois. Les gouvernements futurs doivent examiner attentivement ce présent rapport et les faiblesses de ce secteur de l’enseignement quand il s’agit d’aborder la question de la privatisation ».