
Le vendredi 21 mars dernier, Eduardo Hidalgo, président de l’Asociación Dominicana de Profesores (Associiton dominicaine des professeur·e·s – ADP), a annoncé l’engagement de son organisation à tenir une assemblée plénière nationale des dirigeant·e·s afin de planifier le déploiement en République dominicaine de la campagne « La force du public : ensemble on fait école ! » de l’Internationale de l’Éducation (IE).
L’annonce de M. Hidalgo, qui est également membre du Comité régional de l’Internationale de l’Éducation en Amérique latine (IEAL), est intervenue lors de la journée de clôture de la première Assemblée plénière nationale des dirigeant·e·s de l’ADP de 2025. Cet événement a été nommé en mémoire du professeur David Hernández. Le professeur Hernández est décédé le 18 mars des suites d’une crise cardiaque, alors qu’il participait à un rassemblement en défense de l’enseignement public dominicain, devant le siège de la direction régionale de l’éducation à San Francisco de Macorís.
Gabriela Bonilla, directrice régionale de l’Internationale de l’Éducation en Amérique latine (IEAL), a participé à la rencontre de l’ADP, où elle a fait une présentation sur la campagne « La force du public : ensemble on fait école ! » de l’IE et les Recommandations des Nations Unies sur la profession enseignante. Elle s’est également penchée sur certains aspects clés de l’éducation dominicaine et a souligné les actions menées par l’ADP en faveur de meilleures conditions pour les communautés éducatives de ce pays de la Caraïbe.
Mme Bonilla a présenté des documents recueillis par l’Observatoire latino-américain des politiques éducatives (OLPE) qui font état d’une exécution élevée du budget consacré à l’éducation (4 % du PIB), laquelle n’est toutefois pas reflétée dans les conditions de l’infrastructure éducative. Parallèlement, dans le cadre du Programme de prise en charge de la surpopulation scolaire, des fonds sont alloués au paiement de droits d’inscription dans des établissements privés, de même qu’à des associations de la société civile, des églises et des organisations non gouvernementales liées au secteur de l’éducation. En d’autres termes, près de 10 % du budget de l’enseignement public dominicain est ainsi transféré au secteur privé.