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Le 10e Congrès mondial de l'Internationale de l'Education, réuni à Buenos Aires, en Argentine, du 29 juillet au 2 août 2024 :

Etant donné

  1. La nécessité croissante pour les éducateurs et éducatrices et leurs syndicats de coopérer au-delà des frontières pour œuvrer au bien commun mondial que constitue une éducation publique de qualité.
  2. L'occasion sans précédent qu'offrent les recommandations du Groupe de Haut Niveau des Nations Unies sur la profession d'enseignant et la campagne « La force du public : Ensemble on fait école ! » de poursuivre et de réaliser nos objectifs politiques en matière de revalorisation du statut de la profession en organisant et en mobilisant mieux les membres des syndicats.
  3. La résolution intitulée « Renouveau syndical : le nouvel impératif », adoptée par le 8e Congrès mondial 2019, qui nous encourage à nous adapter, à nous renouveler et à renforcer nos capacités pour être en mesure de relever les défis actuels et futurs.

Reconnaissant

  1. Que pour que les recommandations du Groupe de Haut Niveau des Nations Unies soient suivies d'effet, il faut que l'ensemble des personnels de l’éducation, de la base jusqu'aux directions des syndicats nationaux, déploie un effort collectif à l'échelle mondiale.
  2. Que l'action des enseignants et enseignantes est essentielle pour parvenir à une éducation de qualité ainsi qu'à des environnements de travail et des systèmes éducatifs démocratiques. Que les syndicats démocratiques et dynamiques sont organisés à partir de la base. Que l'action des enseignantes et enseignants, aujourd'hui trop souvent limitée à leur école ou institution, est renforcée et favorisée par l'élargissement de leurs horizons. Qu'une perspective globale permettra aux enseignants et enseignantes d'envisager des avenirs possibles et différents et d'en être les cocréateurs.
  3. Que la pandémie de Covid a accéléré la progression du travail et de la collaboration en ligne des personnels de l'éducation et de leurs syndicats ; et que cette évolution a produit des occasions uniques d'améliorer l'organisation syndicale mondiale et le travail politique des déléguées et délégués sur le lieu de travail.
  4. Que les organisations membres de l'IE entreprennent déjà un travail important et innovant dans les divers domaines des politiques et pratiques en matière d’éducation et d’enseignement, de l'organisation syndicale, de la promotion des politiques et du renforcement de la profession, mais que ces efforts précieux restent souvent méconnus et sous-utilisés au-delà de leurs contextes immédiats.
  5. Qu'il est urgent d'intensifier la coopération bilatérale, multilatérale et internationale entre les syndicats de l'éducation et leurs membres dans le monde entier afin de faciliter l'échange des meilleures pratiques en matière de politique relative à l'éducation, de défense des politiques et d'organisation des enseignantes et enseignants autour de questions professionnelles et syndicales.
  6. Que l'IE et les régions ont déjà accompli un travail considérable en matière de recherche sur le renouveau syndical, d'élaboration de publications et d'outils, de développement et de collaboration, et de cours en ligne.
  7. Que plusieurs cours en ligne sur le thème « S'organiser pour le pouvoir », organisés par la Fondation Rosa Luxemburg et Jane McAlevey, ont enregistré un vif succès et rassemblé des dizaines de milliers de syndicalistes à travers le monde, dont beaucoup étaient membres de la famille de l'IE.

Demande au Bureau exécutif :

  1. De s'appuyer sur le travail réalisé au cours des cinq dernières années, tel que défini dans la résolution sur le renouveau des syndicats de l'éducation.
  2. D'identifier les groupes spécifiques auxquels il serait intéressant de transmettre une perspective globale et les stratégies et actions qui ont réussi dans d'autres pays, tels que :
  1. Les enseignantes et enseignants militants dans l'espace syndical de l'éducation ;
  2. Les représentants et représentantes sur le lieu de travail ;
  3. Les responsables de la politique, de l'organisation et de la communication ;
  4. Les dirigeantes et dirigeants syndicaux.
  1. D'identifier des thèmes pour ces groupes spécifiques, tels que :
  1. Les politiques de plaidoyer et de lobbying au niveau national ;
  2. Législations nationales, conventions collectives, cadres et protocoles ;
  3. Organisation des membres autour des questions relatives au travail ;
  4. Organisation des membres autour des questions professionnelles ;
  5. Organisation des membres autour des questions de justice sociale.
  1. D'identifier les moyens adaptés, tels que les cours, les recherches, les rapports, les programmes et les ressources bibliographiques.
  2. D'encourager les organisations membres à partager leurs meilleures pratiques et à s'ouvrir à une perspective et un espace d'échelle mondiale pour leurs membres et leurs responsables.
  3. D'explorer la meilleure façon de collaborer pour ces groupes au niveau mondial et de partager des pratiques sur différents sujets, ainsi que de débloquer les ressources nationales des syndicats désireux de partager leurs meilleures pratiques.
  4. Envisager de créer une plateforme où les organisations membres peuvent partager, apprendre et collaborer afin que nous puissions collectivement élever le statut de la profession et parvenir à une éducation de qualité pour toutes et tous, en syndicalisant et en mobilisant mieux les membres.
  5. D’investir les ressources humaines et matérielles nécessaires afin de permettre la réalisation de cette plateforme.
  6. Renforcer le soutien aux groupes linguistiques qui favorisent les échanges et la collaboration stratégique au niveau international.