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Madagascar : les syndicalistes de l’éducation relaient l’aide internationale de solidarité auprès des collègues touché·e·s par la catastrophe naturelle

Publié 26 juillet 2022 Mis à jour 17 juin 2024
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Suite au passage du cyclone tropical Batsirai qui a atteint Madagascar le 5 février, la Fédération chrétienne des enseignants et employés de l’éducation de Madagascar (FEKRIMPAMA) n’a pas ménagé ses efforts pour transmettre l’aide financière de solidarité apportée par l’Internationale de l’Éducation et ses organisations membres, répondant aux besoins les plus urgents de ses membres et des élèves dans les régions du Sud de l’île touchées.

Prise de contacts avec les communautés éducatives touchées

« Nous sommes parvenus à entrer en contact avec eux. Nous avons toujours établi le contact avec les membres déjà adhérents et avec quelques responsables administratifs scolaires, comme les directrices et directeurs d'école », a notamment expliqué le secrétaire général de la FEKRIMPAMA, Constant Andrianatrehy Marolaza.

Si son syndicat n’a pas de contact avec d’autres organisations, des maires dans quelques communes rurales ainsi que le chef de district et le chef de circonscription scolaire des régions touchées communiquent avec la FEKRIMPAMA et lui communiquent des informations, a-t-il fait observer. Les besoins prioritaires des enseignant·e·s ont ainsi été identifiés à partir des informations venant des autorités locales.

« Je me suis rendu dans quelques régions et d’après ce que j’ai vu, les dégâts sont lourds et presque identiques », a aussi indiqué Andrianatrehy Marolaza « Nous avons fait un appel de partenariat et de collaboration là où se sont produits des évènements qui touchent nos membres, comme les cyclones Batsirai et Emnati. Des organisations comme l’Internationale de l’Éducation ont répondu directement l’appel que nous avons effectué. Des organismes internationaux, comme le Programme Alimentaire Mondial de l’ONU, l’UNICEF et l’ONG Tanintsika, interviennent aussi directement dans les zones touchées en apportant des aides. »

Le secrétaire général de la FEKRIMPAMA reconnaît par ailleurs que « notre plan d'action a pu spécifiquement les aider pour leurs besoins alimentaires et matériels et aussi pour la régularisation de leur dossiers administratifs. »

Soutien apporté aux syndicalistes enseignant·e·s

Interrogé sur le soutien apporté aux enseignant·e·s victimes, Andrianatrehy Marolazaa a mentionné un soutien moral et psychologique apporté aux éducateur∙trice∙s « afin qu'ils puissent se relever à continuer leur profession, à part les aides financières » octroyées grâce à la solidarité de la communauté syndicale éducative mondiale.

Il a assuré que « cela leur a donné beaucoup de courage pour assurer leur profession et leurs tâches respectives, parce que le vrai ami est celui qui épaule dans un moment difficile comme celui qu’ils ont vécu ».

Bilan de l’opération de soutien aux éducateur·trice·s malgaches

Quant aux enseignements tirés sur la gestion par le syndicat d’une telle situation d’urgence, il a mis en lumière le fait que, « parfois dans une situation similaire, la réponse étatique aux urgences est tardive. À ce jour, bon nombre d’établissements ne sont pas encore réhabilités. Cette action de prise en compte des enseignantes et enseignants touchés nous a ainsi donné l’opportunité et le courage d’épauler nos camarades. »

Il s’est également félicité de ce que cette activité a représenté une grande occasion pour FEKRIMPAMA de renforcer les bases et d'effectuer un recrutement massif dans les régions visitées ou aidées.

Pour la FEKRIMPAMA, des formations sur l'organisation syndicale, le maniement des nouvelles technologies pour faciliter une communication rapide et les droits syndicaux et professionnels sont nécessaires. « Nous comptons sur la collaboration avec des collègues à travers le monde pour les mettre en place », a conclu Andrianatrehy Marolaza.