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Eswatini : l’Internationale de l’Éducation appelle à la démocratie, à la liberté syndicale et au respect des droits humains

Publié 7 juillet 2021 Mis à jour 18 août 2021
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L’Internationale de l’Éducation, la fédération mondiale représentant 32,5 millions d’enseignant·e·s et de personnels de soutien à l’éducation dans 178 pays, dont l’Eswatini, est vivement préoccupée par la détérioration de la situation des droits humains dans ce pays qui a donné lieu à des centaines de décès, d’enlèvements et de disparitions.

Le peuple de l’Eswatini, anciennement appelé Swaziland, demande aujourd’hui la liberté politique et la démocratie à part entière à travers la déposition massive de pétitions dans 59 circonscriptions. Aussi l’Internationale de l’Éducation condamne-t-elle fermement le déploiement des forces de police et de l’armée afin de réprimer les protestations, alors que près de cent manifestant·e·s ont été tué·e·s par balle et plus de 200, dont cinq enseignant·e·s, ont été hospitalisé·e·s pour blessures graves.

L’Internationale de l’Éducation soutient les dirigeant·e·s et membres de son affilié, la Swaziland National Association of Teachers, dans ses efforts visant à promouvoir la paix et la démocratie et à défendre le professionnalisme des enseignant·e·s et l’enseignement public de qualité.

L’Internationale de l’Éducation appelle le gouvernement de l’Eswatini à abandonner les poursuites engagées contre tou·te·s les manifestant·e·s pacifiques. Les citoyen·ne·s de l’Eswatini ont le droit de faire entendre leurs voix et méritent une transition politique sans heurt de la dictature actuelle vers une véritable démocratie.

L’Internationale de l’Éducation exhorte également l’organe de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) chargé de la politique, de la défense et de la sécurité à immédiatement associer les travailleur·euse·s de la société civile et de l’éducation dans ses négociations avec le gouvernement de l’Eswatini afin de mettre en œuvre les réformes nécessaires permettant aux citoyen·ne·s du pays de jouir de leurs libertés et droits fondamentaux, dont la liberté de circulation, d’association et d’expression.