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Allemagne : les autorités publiques doivent aligner les mesures sanitaires dans les établissements d’enseignement sur les taux d’infection

Publié 23 octobre 2020 Mis à jour 28 octobre 2020
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Le Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft (GEW) et le Verband Bildung und Erziehung (VBE), les deux principales organisations d’enseignant·e·s et affiliés de l’Internationale de l’Éducation, ainsi que le Conseil fédéral des parents d’élèves (BER) restent critiques à l’égard des plans décidés par les autorités de l’éducation pour gérer la crise de la COVID-19.

Les trois organisations ont critiqué le cadre conceptuel des nouvelles mesures d’hygiène et de protection contre l’infection dans le contexte de la crise de la COVID-19, qui a été publié par la Conférence permanente des ministres de l’Éducation et des Affaires culturelles (KMK). Selon ces organisations, le concept est dépourvu de classification concrète correspondant aux différents scénarios d’infection par la COVID-19. Alors que le nombre d’infections augmente dans toute l’Allemagne, elles considèrent qu’il est de plus en plus urgent de disposer d’une telle classification.

Retard dans l’alignement de la classification

Le 12 octobre, l’Institut Robert Koch (RKI), l’institut allemand de santé publique, a publié des recommandations mises à jour concernant une procédure adaptée aux risques pour les établissements scolaires, avec un alignement spécifique des mesures sur le taux d’infection par la COVID-19. La KMK a souligné que ce point ne serait abordé qu’à la fin de la semaine du 19 au 25 octobre. Dans le cadre conceptuel élaboré par la KMK, on trouve une approche par étapes, mais aucune classification alignée sur le taux d’infection. Or, il est apparu que de nombreux Länder (régions) n’adaptent pas leurs restrictions actuelles en fonction du taux d’infection.

Réponse

Le 20 octobre, la présidente du GEW et vice-présidente de l’Internationale de l’Éducation pour la région européenne, Marlis Tepe, le président national du VBE, Udo Beckmann, et le président du BER, Stephan Wassmuth, ont réagi à la dernière publication de la KMK.

« Le cadre conceptuel de la KMK vise à aider les Länder à évaluer leur réaction à l’évolution du processus d’infection », ont déclaré les trois responsables. « Sous sa forme actuelle, cette promesse n’est toutefois pas tenue. Sans un alignement des différents scénarios sur l’évolution des taux d’infection, comme nous le réclamons depuis des mois, le cadre n’a pas de sens. Chaque ministère de l’Éducation pense que la situation de l’infection se situe au niveau 1, bien que le processus d’infection ait montré depuis longtemps qu’il suit des scénarios très différents. [ …] Des lignes directrices concrètes s’en prendraient aux comportements insouciants, tandis que ceux qui ne connaîtraient pratiquement pas de cas d’infections ne seraient pas touchés par des mesures plus strictes. »

« Nous espérons que les avis des scientifiques seront pris au sérieux afin de garantir la meilleure protection possible pour toutes les parties présentes dans les établissements scolaires. La KMK doit expliquer pourquoi elle n’a pas encore suivi les recommandations du RKI. »

Contexte général

Au cours de la phase de réouverture des écoles, les trois organisations avaient demandé conjointement que la KMK publie des plans transparents qui tiennent compte de différents scénarios. Cela permettrait de clarifier ce qui doit être fait dans chaque scénario et de désigner la personne de contact pour chaque cas de figure.

Après la publication du cadre conceptuel, le 14 juillet dernier, les trois organisations ont critiqué l’absence d’approche graduelle tenant compte de l’évolution de l’infection dans une lettre adressée au président de la KMK.

En réponse, la KMK a publié un cadre conceptuel modifié le 4 septembre. Cependant, le GEW, le VBE et le BER ont souligné que les niveaux n’étaient toujours pas alignés sur un niveau d’infection spécifique (mesurable, comme le nombre d’infections par la COVID-19).