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Albanie : projet commun pour reconstruire et renforcer l’éducation après les catastrophes naturelles

Publié 17 février 2021 Mis à jour 17 octobre 2023
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Deux syndicats de l’éducation en Albanie ont lancé un projet visant à donner la priorité à l’éducation après les catastrophes naturelles. Ce projet s’appuie sur les enseignements tirés du tremblement de terre de 2019.

L’ Independent Trade Union of Education of Albania(SPASH) et la Trade Union Federation of Education and Science of Albania(FSASH) ont mené les activités de leur projet commun « Donner la priorité à l’éducation après les catastrophes naturelles ».

La mise en œuvre de ces activités a été financée par le Fonds de solidarité de l’Internationale de l’Éducation. De nombreux affiliés ont contribué au Fonds suite à l’appel d’action urgent pour ses affiliés albanais lancé par l’Internationale de l’Éducation après qu’un tremblement de terre de magnitude 6,4 a frappé l’Albanie le 26 novembre.

Le SPASH et la FSASH ont annoncé le lancement de ce projet lors d’une conférence tenue le 9 septembre à Vora — une des villes proches de l’épicentre du tremblement de terre, qui a été ravagée par celui-ci. La mise en œuvre de ces activités, décidée le 23 mars, a été retardée par la pandémie de COVID-19.

Des écoles plus sûres et des perspectives différentes

Les deux syndicats de l’éducation ont organisé quatre ateliers d’une journée sur une période de trois mois dans les zones touchées. Environ vingt participant·e·s provenant des zones touchées ont participé à chaque atelier. Des brochures contenant des informations sur les deux syndicats et des instructions concernant les différentes situations d’urgence ont été distribuées lors de ces événements, et les participant·e·s ont été invité·e·s à les partager avec leurs collègues.

Des représentant·e·s des autorités éducatives locales ou du ministère de l’Éducation ont participé et ont pu voir la situation du point de vue d’un·e enseignant·e et comprendre la nécessité d’agir et d’investir dans des écoles plus sûres.

Thèmes des ateliers

Les sujets suivants ont été abordés lors des ateliers :

  • Comment agir dans les classes en cas d’urgence, notamment en cas de tremblement de terre.
  • Comment gérer les élèves en situation d’urgence.
  • Comment réduire le traumatisme des élèves et des collègues dans de telles situations.
  • Retour à l’école après une catastrophe naturelle ou un tremblement de terre dans un environnement scolaire sûr.
  • Impact des catastrophes naturelles sur l’éducation.

Objectifs

Les ateliers ont répondu aux objectifs suivants :

  • Informer les enseignant·e·s et les chefs d’établissement pour les préparer à faire face aux situations de crise, notamment aux catastrophes naturelles.
  • Renforcer le lien entre les enseignant·e·s et entre les enseignant·e·s et leurs syndicats.
  • Renforcer le partenariat social entre les syndicats de l’éducation et les autorités éducatives locales et instaurer une coopération avec différents acteurs pour mettre l’accent sur l’éducation face aux catastrophes naturelles.
  • Faire connaître ces activités auprès des enseignant·e·s et les utiliser pour les aider à s’organiser.
  • Préparation d’une proposition de modification des programmes scolaires pour l’année scolaire 2020-2021. Les résultats de ces ateliers seront utilisés pour préparer des propositions à soumettre au ministère de l’Éducation.

Contexte

Le 26 novembre 2019, le plus fort tremblement de terre depuis 40 ans a frappé l’Albanie, causant des pertes humaines et des dommages importants aux bâtiments et aux infrastructures. Au moins 51 personnes sont mortes, dont des enfants.

Les affiliés nationaux de l’Internationale de l’Éducation ont rapporté qu’environ 1.000 personnes avaient été blessées, plus de 6.000 bâtiments endommagés et quelque 9.000 personnes se sont retrouvées sans abri.

Les autorités albanaises ont déclaré qu’au moins 60 écoles n’étaient plus sûres.

Le SPASH et la FSASH ont créé un conseil d’urgence conjoint pour suivre la situation et mettre en place un fonds pour fournir une assistance immédiate aux enfants et aux enseignant·e·s touché·e·s. En raison des ressources limitées des syndicats, ce fonds n’a pas pu répondre à tous les besoins identifiés. Les syndicats ont indiqué qu’ils avaient besoin d’aide pour la formation des enseignant·e·s sur la manière d’aider les élèves traumatisés et de matériel pour l’enseignement et l’apprentissage.