Au Kenya, deux syndicats de l’éducation ont appelé à un confinement total du pays afin d’assurer la sécurité des éducateur·trice·s et des étudiant·e·s. Cette proposition s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures appelées par les syndicats en vue de gérer efficacement, et avec succès, la crise sanitaire, éducative et économique engendrée par la propagation du COVID-19.
Les syndicats de l’éducation kényans, le Kenya National Union of Teachers(KNUT) et le Kenya Union of Post-Primary Education Teachers(KUPPET), tous deux affiliés à l’Internationale de l’Éducation, ont félicité le gouvernement d’avoir ainsi réagi avec rapidité et efficacité face à l’urgence posée par le COVID-19, en particulier la décision de fermer les établissements scolaires à titre de mesure de sécurité.
Limiter la propagation du virus
Cependant, les syndicats ont exhorté le gouvernement kenyan à suivre l’exemple d’autres pays et à instaurer un confinement total du pays. Ils estiment que cette mesure contribuerait à limiter l’incidence négative de la maladie et constituerait le moyen le plus efficace d’assurer la sécurité des élèves et des éducateur·trice·s. Elle permettrait également à chacune et à chacun de « reprendre le cours normal de sa vie » dès que possible.
Inégalités
La propagation du COVID-19 affecte les communautés éducatives de différentes façons, tant d’un point de vue économique et social qu’en termes de possibilités d’apprentissage efficace. Les syndicats de l’éducation soulignent les défis et les inégalités engendrés par l’enseignement à distance dans un pays où la plupart des élèves n’ont pas accès à Internet.
Le KNUT a expressément demandé au gouvernement de ne pas transformer les écoles en centres médicaux pour le traitement des victimes du COVID-19, mais plutôt d’utiliser les installations existantes à cette fin.
Santé et économie
Les deux syndicats ont appelé le gouvernement à encourager, promouvoir et appliquer des mesures relatives à la distanciation sociale ainsi que l’adoption d’habitudes saines, telles que le lavage des mains, afin d’assurer la sécurité de la population.
Sur le plan économique, tous deux reconnaissent les conséquences profondes de cette crise sur les familles kenyanes et sur les revenus des ménages et ont donc appelé à des mesures de soutien destinées à atténuer ces conséquences, à l’instar de réductions d’impôts et d’exonérations de loyer, ou encore de la mise à disposition de nourriture et de médicaments.