Europe
Accord commercial entre l’Europe et le Japon
Des représentant·e·s de la campagne Réponse mondiale ont participé à la réunion annuelle du Conseil national du Japanese Teachers Union(JTU) le 14 septembre 2018 à Tokyo. Le Conseil national a examiné l’influence croissante de la privatisation dans son pays, ainsi que l’accord de partenariat économique entre l’Union européenne et le Japon. Le Bureau régional Europe de l’IE, le Comité syndical européen de l’éducation (CSEE), et le JTU ont condamné le degré de confidentialité ayant entouré l’accord ainsi que l’absence de consultations avec les syndicats lors des « négociations » de cet accord, et ont fermement réaffirmé que l’éducation devait être expressément exclue de ce type d’accords commerciaux internationaux.
Conférence « Renforcer la capacité des syndicats de l’enseignement en vue de représenter les besoins professionnels du personnel enseignant au sein du dialogue social »
La conférence de clôture « Renforcer la capacité des syndicats de l’enseignement en vue de représenter les besoins professionnels du personnel enseignant au sein du dialogue social » s’est tenue à Bruxelles les 19 et 20 septembre 2018, à l’issue d’un projet de deux ans.
L’événement a commencé par une audience publique, au cours de laquelle des intervenant·e·s de la direction générale de l’éducation, de la jeunesse, du sport et de la culture (EAC) de la Commission européenne, du Comité économique et social européen, de la présidence autrichienne et de la Fédération européenne des employeurs de l’éducation (FEEE) ont souligné l’importance cruciale des professionnel·le·s de l’éducation dans la conception et la mise en œuvre de l’espace européen de l’éducation à l’horizon 2025, et ont confirmé le rôle primordial des partenaires sociaux européens de l’enseignement dans le renforcement du profil professionnel des enseignant·e·s, formateur·trice·s et directeur·trice·s d’école.
A la suite de l’audience publique, les représentant·e·s des syndicats de l’éducation de 29 pays de la région européenne ont abordé les défis qui pèsent sur la représentation des besoins professionnels du personnel enseignant au sein du dialogue social et au-delà, et ont discuté des solutions possibles. Des groupes de travail plus restreints ont fourni une plateforme permettant aux participant·e·s de prendre le temps d’examiner le projet de lignes directrices pratiques destinées aux syndicats de l’éducation sur « La façon de représenter efficacement les besoins professionnels de la profession enseignante compte tenu des capacités des syndicats et des structures de dialogue social ».
Réunion plénière du Groupe de suivi de Bologne
Les 27 et 28 septembre 2018, le CSEE et d’autres participant·e·s à la réunion plénière du Groupe de suivi de Bologne, qui s’est tenue à Vienne, en Autriche, se sont penché·e·s sur le programme de travail pour 2018-2020 et ont identifié les questions suivantes qui devront être traitées dans les groupes de travail: apprentissage et enseignement, dimension sociale, mise en œuvre du Processus de Bologne, dialogue politique mondial, assurance qualité, et cadre de reconnaissance et de qualifications.
Réunion du Forum de liaison du dialogue social
Afin de discuter des derniers développements au niveau du dialogue social européen, le CSEE et d’autres partenaires sociaux européens de tous les secteurs ont participé à la réunion du Forum de liaison du dialogue social, organisée par la Commission européenne le 1er octobre à Bruxelles, en Belgique.
Réunis en tables rondes, les partenaires sociaux européens ont permis aux partenaires sociaux nationaux d’en apprendre davantage sur les instruments et opportunités que représente un dialogue social efficace. Pour les pays où le dialogue social a disparu du programme politique en raison de préoccupations économiques jugées plus urgentes à résoudre, les tables rondes ont permis aux membres du CSEE et de la FEEE de se réunir pour la première fois dans un environnement accueillant et d’écouter les positions de chacun.
Education pour tous
Les 8 et 9 octobre, le CSEE et la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP) ont organisé une conférence afin de discuter de l’impact du Semestre européen sur les services publics.
Les participant·e·s ont souligné l’importance de l’engagement des syndicats de l’éducation dans la coordination de la gouvernance économique européenne, ainsi que dans l’élaboration des politiques et des réformes en matière d’éducation et de formation. Ils·elles ont par ailleurs évalué les progrès accomplis dans le domaine de la politique sociale et ont abordé l’incohérence entre le contrôle strict des finances publiques et la possibilité de réaliser de réelles avancées en ce qui concerne les politiques sociales.
S’appuyant sur les recherches menées par l’Observatoire social européen et l’université de Nottingham sur l’engagement des partenaires sociaux dans le Semestre européen, le CSEE et la FSESP ont sensibilisé les organisations membres à l’impact de l’élaboration de politiques au niveau européen sur le financement de l’éducation et les tendances à la privatisation à l’échelle nationale, à la promotion des partenariats public-privé et au renforcement de la coopération entre les entreprises et les établissements scolaires.
Egalité des genres
Les 8 et 9 octobre, lors de la réunion du Comité du CSEE, les participant·e·s ont discuté du projet du CSEE sur le dialogue social et l’égalité des genres, intitulé « Autonomiser les syndicats de l’éducation pour promouvoir l’égalité des genres dans la profession enseignante au travers du dialogue social », et du rapport de la Conférence du CSEE « Renforcer l’égalité des genres au sein de l’éducation et grâce à celle-ci », qui s’est tenue les 7 et 8 mai 2018, à Bakou, en Azerbaïdjan.
Parmi les principaux problèmes abordés figuraient le harcèlement sexuel dans les écoles, les personnages historiques féminins et LGBTI oublié·e·s, l’attrait de la profession enseignante, l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, les menaces que pose la numérisation sur l’égalité des genres, la rétention des femmes dans la profession enseignante et l’égalité des genres au sein des écoles.
Réunion du comité de gestion de la plateforme pluripartite de la Commission européenne sur les objectifs de développement durable des Nations Unies
Le comité de gestion de la plateforme pluripartite de la Commission européenne sur les objectifs de développement durable (ODD) s’est réuni le 11 octobre 2018. Il a adopté une série de recommandations afin de convertir les ODD en solutions pratiques pour le bien-être des générations actuelles et futures dans l’UE et au-delà, dans le but d’inspirer et d’orienter le document de réflexion de la Commission européenne « Vers une Europe durable à l’horizon 2030 ».
Le CSEE a veillé à ce que ses affiliés soient représentés au sein des groupes d’expert·e·s chargés de la mise en œuvre des ODD. Il a en outre plaidé en faveur d’un financement de l’éducation adéquat, équitable et durable ainsi que de la protection des systèmes d’enseignement public, des enseignant·e·s, des chercheur·euse·s, des employé·e·s de l’éducation, des étudiant·e·s et des enfants contre les effets néfastes de la crise économique et politique.
Crise économique
Le 12 octobre 2018, le CSEE a participé à la réunion du Comité de politique économique de la Confédération européenne des syndicats (CES), qui s’est penchée sur les perspectives macroéconomiques de l’UE et des réformes de l’Union économique et monétaire. Le CSEE veille toujours à ce que la voix des organisations membres soit entendue en ce qui concerne les problèmes de politique économique qui touchent le mouvement syndical dans son ensemble.
Défense des droits syndicaux en Croatie
Le CSEE a exprimé sa solidarité envers ses organisations membres en Croatie qui militent pour une réforme équitable des retraites. Il a adressé une lettre au gouvernement croate, soulignant « qu’en Croatie et dans l’ensemble de l’UE, les enseignant·e·s, les autres membres du personnel enseignant et les travailleur·euse·s en général ont besoin de conditions de travail décentes permettant une vie et des retraites décentes pour bénéficier d’un repos bien mérité après des années de travail ».
Développement de la politique relative à l’EFP et à l’apprentissage
Les 22 et 23 novembre 2018, le CSEE a participé activement à la conférence de la Fondation européenne pour la formation sur les compétences futures dans l’enseignement et la formation professionnels (EFP) d’ici 2030. Du 5 au 9 novembre 2018, il a contribué en tant que partenaire social européen aux événements de la Commission européenne et de la présidence autrichienne à Vienne à l’occasion de la Semaine des compétences professionnelles, qui a marqué le 5e anniversaire de l’alliance européenne pour l’apprentissage. Le CSEE a soutenu le pacte du syndicat serbe TUS en faveur d’un apprentissage de qualité, signé le 9 novembre. Le CSEE a en outre contribué à la sélection des nominé·e·s parmi les enseignant·e·s de l’EFP pour le Prix d’excellence dans l’EFP 2018.
Conférence spéciale du CSEE
A l’occasion de la Conférence spéciale du CSEE« Façonner l’avenir de l’Europe: Le Rôle des Syndicats de l’Education », qui s’est tenue les 27 et 28 novembre 2018 à Athènes, en Grèce, le mouvement syndical européen de l’éducation a lancé plusieurs nouvelles priorités pour construire l’avenir de l’Europe et définir le rôle des syndicats de l’éducation. 300 délégué·e·s représentant 132 syndicats de l’éducation nationaux à tous les échelons de l’éducation, répartis dans 51 pays européens, ont examiné et voté plusieurs résolutions en vue de relever les défis auxquels sont confronté·e·s les enseignant·e·s et le personnel de l’éducation. Ils·elles ont mis en lumière leur vision de l’éducation de qualité, considérée comme un élément favorisant l’édification de sociétés européennes plus justes et une condition préalable essentielle à la démocratie. La conférence a adopté les résolutions suivantes: Façonner l’avenir de l’Europe: le rôle des syndicats de l’enseignement; Jeunesse et syndicats de l’enseignement; Définir les priorités pour l’élaboration du Plan d’action du CSEE pour l’égalité, la diversité et l’inclusion; et Renforcer la liberté académique en Europe.
Les participant·e·s ont réitéré leur appel pour accroître les investissements publics, engager un dialogue social efficace, garantir l’égalité et l’équité au sein de l’éducation, respecter le statut des enseignant·e·s et des éducateur·trice·s et offrir des conditions de travail décentes. Ils·elles ont en outre réaffirmé le pouvoir collectif légitime des syndicats de l’éducation, grâce auquel les enseignant·e·s et les éducateur·trice·s peuvent s’organiser pour avoir un plus grand contrôle sur leur travail et leur profession.
L’allocution du professeur Howard Stevenson de l’Université de Nottingham sur « Le renouveau syndical et les syndicats de l’éducation: le développement des capacités pour renforcer le dialogue social » a suscité une vive discussion lors de la séance plénière sur le renforcement des efforts de renouveau syndical dans un contexte caractérisé par des menaces de déprofessionnalisation, d’intensification du travail, de fermeture des espaces publics et démocratiques, de privatisation et autres défis sociétaux plus larges.
La Conférence spéciale a été précédée d’événements parallèles au cours desquels les participant·e·s ont pu discuter en profondeur des priorités et défis des syndicats de l’éducation relatifs à l’innovation au sein de l’éducation, à l’égalité et l’équité, aux nouvelles formes d’emploi, à la communication et la mobilisation, aux droits syndicaux et à la migration. Le Réseau des pays d’Europe centrale et orientale du CSEE (CEENET) s’est réuni en amont de la Conférence spéciale afin d’évaluer le travail accompli au cours de ses quatre premières années d’existence et de discuter des priorités futures.
Réfugié·e·s et enseignant·e·s migrant·e·s
L’IE et les syndicats de l’éducation d’Allemagne, de Bulgarie, d’Espagne, d’Italie et du Royaume-Uni ont continué à faire pression auprès des autorités publiques européennes et nationales pour qu’elles s’engagent à mettre en place des politiques progressistes et à mobiliser des ressources afin de garantir aux nouveaux·elles arrivant·e·s (enfants, jeunes et adultes) le droit d’apprendre et d’enseigner. Ils collectent et diffusent des bonnes pratiques via une boîte à outils en ligne. Cette boîte est organisée en fonction de divers publics: les parties prenantes locales et nationales de l’éducation, les organisations partageant les mêmes objectifs et les médias.
Concrètement, le processus de sensibilisation vise à garantir le droit des enfants réfugiés à être intégrés dans des écoles publiques inclusives et à promouvoir la reconnaissance des qualifications professionnelles des enseignant·e·s réfugié·e·s.