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CSW 62: les syndicalistes de l'éducation militent en faveur de l'égalité des genres et de l'autonomisation des femmes et des filles en milieu rural

Publié 16 mars 2018 Mis à jour 26 mars 2018
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Les déléguées des organisations membres de l'Internationale de l'Education figuraient parmi la centaine de syndicalistes de 42 pays assistant à la 62e session de la Commission des Nations Unies sur la condition de la femme, qui a débuté à New York le 12 mars.

Les syndicats sont indispensables pour garantir et protéger les droits des femmes et des filles dans les zones rurales

Le thème prioritaire de la 62esession de la Commission des Nations Unies sur la condition de la femme (CSW62)étant « Problèmes à régler et possibilités à exploiter pour parvenir à l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes et des filles en milieu rural », la première semaine de la CSW62 a commencé par l’habituelle « Conversation du dimanche matin » de la délégation de l'Internationale de l’Education (IE). L’édition de cette année a débuté par des interventions de Becky Pringle, Vice-présidente de la National Education Association(NEA)/Etats-Unis, et Gro Hartveit, membre du Bureau exécutif du syndicat norvégien Union of Education Norway(UEN) et Présidente du Comité Saami. La discussion a permis aux délégué(e)s de commencer à exposer les avantages dont peuvent bénéficier les enseignantes des zones rurales en cas d’adhésion à un syndicat.

Dianne Woloschuk, Présidente du Comité de la promotion des femmes de l’IE et ancienne Présidente de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, a examiné en particulier les difficultés rencontrées par les communautés autochtones à l’occasion de l’événement parallèle organisé le 13 mars par la Global Unions et intitulé: « N’oublions personne: les syndicats s’organisent pour les femmes et les filles en milieu rural ».

Le 15 mars, un événement parallèle a été organisé conjointement par l’IE, l’UNGEI et la Norvège avec comme thématique: « Agenda pour tous d’ici 2030:  genre, apprentissage et enseignement dans les contextes ruraux ». Haldis Holst, Secrétaire générale adjointe de l’IE qui a représenté l'organisation au sein du groupe d’experts, a exposé les défis et les opportunités associés à la profession d'enseignante en milieu rural.

Des syndicalistes à l'œuvre lors de la CSW62

Le 14 mars, des représentantes de l’IE ont également mené une brève intervention devant la sculpture Non-violence au siège de l'ONU, en mémoire des 17 étudiant(e)s et membres du personnel tué(e)s dans une fusillade à la Marjory Stoneman Douglas High School à Parkland, en Floride, le 14 février 2018.

Le 15 mars, tous les syndicats se sont rassemblés à Park Avenue pour protester contre les taux alarmants de violence et de harcèlement sexuels auxquels sont confrontées les travailleuses agricoles à Immokalee, en Floride.

Les négociations sur le contenu du document final du CSW62 (Conclusions concertées) se poursuivent pendant une deuxième semaine et s’achèveront le 23 mars. Consultez le site Web de l'IE pour obtenir des résultats actualisés sur ce processus, et savoir notamment si les priorités relatives au travail et à l'éducation ont été retenues dans le document.

Cliquez ici pour visionner la vidéo du service de télévision des Nations Unies sur l'événement parallèle de l’EI, l’UNGEI et la Norvège et présentant notamment l’intervention de Haldis Holst, Secrétaire générale adjointe de l'IE.

Cliquez ici pour consulter la déclaration écrite officielle des fédérations syndicales internationales concernant la CSW62.

Présentation du contexte

Les femmes dans les zones rurales représentent un quart de la population mondiale et jouent un rôle indispensable au sein de leur communauté en contribuant à la sécurité alimentaire, en générant des revenus et en assurant le bien-être de leur famille. Cependant, les femmes et les filles des zones rurales continuent d’être confrontées à des obstacles systémiques et persistants leur empêchant de jouir pleinement des droits humains, y compris le droit à l'éducation.

Les filles qui vivent dans des zones rurales, isolées ou marginalisées risquent davantage de ne pas terminer leurs études. Des obstacles structurels et des normes sociales discriminatoires bien ancrées conduisent à la division sexuée du travail domestique, à un favoritisme envers les garçons, au mariage d’enfants, à une maternité précoce, et à des taux alarmants de violence fondée sur le genre à la maison et à l'école. Tous ces problèmes menacent l'accès des filles à l'éducation et sapent les tentatives visant à atteindre l'égalité des genres dans l'éducation.