Après d’intenses plaidoyers de la part des syndicats de l'éducation et des organisations de la société civile, le parlement libanais a adopté une loi prévoyant, pour la première fois depuis cinq ans, une augmentation des salaires pour les employés des services publics, y compris les enseignant(e)s.
Le projet de loi visant à augmenter les salaires dans le secteur public a été adopté par les député(e)s libanais(es) lorsque le Parlement s'est réuni les 18 et 19 juillet. Les député(e)s ont approuvé l'intégralité du projet de loi, y compris les ajustements salariaux et les avantages sociaux pour les fonctionnaires, d'autres réformes et une augmentation de 85% des retraites pour les employé(e)s retraité(e)s.
Financement
Le coût total de ces augmentations est estimé à 1.200 milliards de livres libanaises (800 millions de dollars américains) chaque année. Des discussions animées sur la façon de financer ces augmentations ont été suivies de manifestations contre la proposition du gouvernement visant à augmenter les recettes provenant de taxes nouvelles et d’augmentations de taxes déjà existantes, qui ont été incluses dans le projet de budget national pour 2017.
Elles incluent la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée de 10 à 11 pour cent, l’augmentation des taxes sur les intérêts de dépôt bancaire de cinq à sept pour cent, l’augmentation des impôts sur les bénéfices des entreprises de 15 à 17 pour cent, l’établissement d’une taxe de 15 pour cent sur les bénéfices des transactions immobilières et la mise en œuvre d'une taxe de quatre pour cent sur les importations de kérosène.
Manifestations
De grandes manifestations publiques se sont déroulées avant la session parlementaire, des milliers de personnes protestant contre les plans du gouvernement visant à imposer de nouvelles taxes.
La situation salariale des enseignant(e)s représente un combat de longue haleine pour les affiliés libanais de l'Internationale de l'Education.