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Afrique

Atelier Réponse mondiale de l’IE au Nigeria

Un atelier de deux jours placé sous le thème de la campagne Réponse mondiale à la privatisation et à la commercialisation de/au sein de l’éducation a été organisé à Abuja les 10 et 11 mai pour le Conseil exécutif national du National Union of Teachers(NUT). Au cours de cet atelier dirigé par Michael Olukoya, Président du NUT et membre du Bureau exécutif de l’IE, Angelo Gavrielatos de l'IE a expliqué les aspects stratégiques de la Réponse mondiale de l’IE, tout en décrivant la situation de la privatisation au Nigeria à l’aide d’un outil de recensement.

Les participant(e)s ont été informé(e)s de la situation de la privatisation dans divers Etats du pays, où certaines antennes fédérales du NUT s’opposent à la décision des gouvernements étatiques de confier la gestion des écoles à des intervenants privés, en particulier les écoles secondaires publiques. L’atelier a également permis d’adopter une stratégie prévoyant notamment une recherche sur la privatisation à Lagos, plus spécifiquement axée sur les écoles du groupe Bridge International Academies, ainsi que le renforcement des capacités, de la syndicalisation et du plaidoyer à Lagos et dans les Etats fédéraux.

Richard Etonu a participé à l’événement au nom de l’IE.

Visite de solidarité au NUT, au Nigeria

Le 12 mai dernier, Richard Etonu, du Bureau régional africain de l’IE (IERAF) a rendu visite au Nigeria Union of Teachers(NUT) afin de mieux connaître les nombreux problèmes auxquels est confronté actuellement le syndicat, à commencer par l’insurrection de Boko Haram dans le Nord-Est du pays, ayant coûté la vie à un grand nombre d’enseignant(e)s, ainsi qu’à leurs enfants et leurs proches, et responsable du déplacement des élèves et de la famine.

Parmi les autres problèmes observés au Nigeria, notons le non-paiement des salaires depuis plusieurs mois dans 28 Etats sur 36, suite à la récession. Certains Etats ne paient que la moitié des traitements mensuels, tandis que le prélèvement des cotisations sur le salaire des enseignant(e)s n’est plus autorisé depuis une dizaine de mois.

Le NUT a également condamné les enlèvements d’enseignant(e)s contre rançon, parmi lesquel(le)s figurent plusieurs membres du Bureau exécutif du syndicat, ainsi que la suspension de 19 président(e)s de ses antennes fédérales et le licenciement pur et simple de 15 de ses responsables fédéraux/ales dans l’Etat d’Ogun.

Recherche de l’UNESCO au Ghana: mieux comprendre les cultures pour faire avancer l’éducation en Afrique subsaharienne

Le Bureau de l’IERAF a participé à l’étude de recherche intitulée « Tirer parti des cultures pour faire progresser l’éducation en Afrique subsaharienne ». Peter Mabande représentait l’IERAF à la réunion du groupe de réflexion organisée le 16 mai dernier à Accra, en présence d’une quarantaine de participant(e)s, dont les représentant(e)s de l’UNESCO, du ministère de l’Education, du Conseil national ghanéen de l’enseignement, de la Commission d’inspection, du Conseil en charge des programmes scolaires et de l’évaluation, du Ghana National Association of Teachers, de l’Association nationale des enseignant(e)s diplômé(e)s, et de plusieurs enseignant(e)s.

Cette étude de recherche avait pour objectif de recenser des exemples concrets de politiques, pratiques et valeurs culturelles et traditionnelles du passé, pouvant être adoptées et intégrées aux processus et résultats futurs en lien avec la formulation des politiques éducatives, ainsi qu’aux stratégies mises en place pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030, plus sûrement que les Objectifs du Millénaire pour le développement. Les participant(e)s ont également espéré que la conduite de consultations inclusives favorisera la définition de politiques démocratiques, la promotion de l’enseignement public de qualité pour tou(te)s et l’intégration des groupes défavorisés, des filles, des minorités et des personnes en situation de handicap.

Afin de fournir des données à l’équipe de recherche, l’IERAF a coopéré avec les affiliés locaux de l’IE, le Bureau de l’UNESCO au Ghana, les représentant(e)s du gouvernement ghanéen responsables de l’éducation et les militant(e)s syndicaux/ales.

Atelier régional consacré à la gestion efficace des enseignant(e)s pour garantir une éducation de qualité au Kenya

L’IERAF a participé à cet atelier d’échange d’expériences et de bonnes pratiques organisé du 17 au 19 mai à Nairobi, avec le soutien financier du Bureau de l’UNESCO à Dakar.

Les hauts responsables politiques du ministère de l’Education, les représentant(e)s des principaux groupes de bailleurs de fonds et les délégations des syndicats d’enseignants ont appris à utiliser les outils de gestion des enseignant(e)s centrés sur leur déploiement, en vue de la gouvernance efficace des ressources. Les participant(e)s ont également identifié les meilleures méthodes d’utilisation des technologies afin d’assurer une répartition plus rapide et plus efficace des enseignant(e)s en fonction des ressources disponibles et garantir que chaque enfant puisse être scolarisé.

Les représentant(e)s syndicaux/ales ont participé dès le départ à la conception de l’outil, en mettant en évidence la nécessité d’employer du personnel enseignant qualifié, motivé et correctement rémunéré, y compris dans les régions précarisées. Organisations non gouvernementales (ONG) et syndicats ont été encouragés à rechercher les moyens d’assurer la bonne gouvernance et la responsabilité pour la mise en application de l’outil de gestion des enseignant(e)s. Les syndicats et le ministère de l’Education doivent faire en sorte d’informer correctement les enseignant(e)s à propos des implications des outils sur leur bien-être professionnel.

Lucy Barimbui a participé à l’événement au nom de l’IE.

Initiative relative à la violence fondée sur le genre en milieu scolaire (SRGBV) au Kenya

Une réunion de planification a été organisée les 19 et 20 mai à Nairobi pour préparer la Phase II du programme de lutte contre la violence fondée sur le genre en milieu scolaire (SRGBV). Il s’agit d’une initiative conjointe (2016-2019) de l’IE et de l’UNGEI (Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles), bénéficiant du soutien technique de Gender at Work et financier du gouvernement canadien.

Sept syndicats d’Afrique orientale et australe ont participé à la Phase I du programme ( Ethiopian Teachers’ Association[ETA], Kenya National Union of Teachers[KNUT], Uganda National Teachers’ Union[UNATU], Basic Education Teachers’ Union of Zambia [ BETUZ], Zambia National Union of Teachers[ZNUT], National Professional Teachers Organisation of South Africa[NAPTOSA] et South African Democratic Teachers’ Union[SADTU]).

La transition vers la Phase II du programme laissera suffisamment de temps aux syndicats ayant participé à la Phase I de consolider le travail déjà réalisé et une prolongation sans frais supplémentaires sera sollicitée auprès du gouvernement canadien pour consigner les résultats et les divers enseignements tirés. En conséquence, le programme arrivera à terme en décembre, et non pas en janvier, 2019; l’encadrement des équipes initiatrices du changement par les partenaires de Gender at Work se poursuivra durant 12 mois supplémentaires, afin de garantir la pertinence et la viabilité des travaux entamés par les syndicats; la Phase II sera lancée en Afrique occidentale avec deux syndicats supplémentaires au début de 2018; et des efforts concertés seront déployés pour diffuser les résultats et partager à la fois les expériences et les enseignements tirés du programme avec les internes de l’IE et le public extérieur.

La Coordinatrice principale de l’IE, Assibi Napoe, ainsi qu’Anaïs Dayamba et Lucy Barimbui, ont participé à l’événement au nom de l’IE.

Conférence de l’AFTRA en Afrique du Sud

La Coordinatrice principale de l’IE, Assibi Napoe, a participé à la conférence de la Fédération africaine des autorités de réglementation de l’enseignement (AFTRA), organisée du 23 au 27 mai à Johannesburg. Elle a fait part de sa déception face à l’absence d’opposition de la part des syndicats d’enseignants participants concernant certains problèmes touchant directement la communauté éducative.

14e Conférence générale de l’AAU et célébration de son 50e anniversaire au Ghana

Organisée du 5 au 8 juin à Accra, au Ghana, la 14e édition de la Conférence générale de l’ Association of Africa Universities(AAU) était articulée autour du thème « Réalisations, défis et perspectives pour le développement durable ».

Le discours inaugural de la Conférence a été confié au Président de la République du Ghana, lequel a appelé les dirigeant(e)s africain(e)s à mettre en valeur l’enseignement supérieur et à investir dans ce secteur, considéré comme essentiel au développement économique au sein d’une société de la connaissance.

L’importance de l’enseignement supérieur pour le développement effectif d’une économie durable au sein des Etats africains a également été soulignée. Les intervenant(e)s ont, en outre, réclamé une réforme des programmes scolaires, ainsi qu’une amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur, afin de garantir l’employabilité et l’esprit d’entreprise des diplômé(e)s.

Il a cependant été indiqué à plusieurs reprises que des ressources suffisantes sont nécessaires si l’on souhaite relever le défi qui consiste à élargir l’accès à l’enseignement supérieur, tout en maintenant la qualité.

Pedi Anawi (IE) a participé à la conférence en tant qu’invité et partenaire stratégique de l’AAU.

Consortium pour l’éducation au Liberia

Du 7 au 10 juin, Assibi Napoe, Lucy Barimbui et Emanuel Fatoma ont conduit une mission au nom des partenaires du Consortium pour l’éducation.

Leurs réunions ont permis de mettre le doigt sur plusieurs défis organisationnels, notamment l’absence de partage d’informations et de publication de rapports. A l’extérieur, la National Teachers’ Association of Liberia(NTAL) est confrontée à la menace que font peser les partenariats public-privé (PPP) au sein de l’éducation. Le syndicat assure actuellement le versement du salaire de 15 enseignant(e)s supprimé(e)s de la liste des fonctionnaires de l’Etat en raison de l’opposition de la NTAL aux PPP.

Cette mission a permis de consolider les relations de travail entre le personnel de la NTAL et sa direction. Les PPP seront évalués à la fin du mois de juillet et la NTAL pourrait convoquer une réunion avant la fin de cette année.

Lutte contre la privatisation de l’éducation en Côte d’Ivoire

Face à l’extension de la privatisation, les organisations membres de l’IE en Côte d’Ivoire se sont rencontrées à Abidjan les 10 et 11 juin pour poursuivre le déploiement d’une campagne nationale visant à défendre et protéger l’enseignement public de qualité gratuit pour tou(te)s.

Les affiliés sont déterminés à réclamer de nouveaux investissements dans les écoles publiques, ainsi que la construction de nouveaux établissements scolaires publics. Ils exigent également des garanties de la part du gouvernement, certifiant que les intervenants privés doivent se conformer à un minimum de normes en matière de recrutement d’enseignant(e)s qualifié(e)s.