Après des dizaines d’années de lutte, des milliers d’enseignant(e)s pourront profiter d’un nouveau plan national en matière de parcours professionnel. Ce plan propose entre autres des opportunités de développement professionnel, des salaires plus élevés, et moins d’heures d’enseignement.
Depuis avril 2015, les enseignant(e)s chilien(ne)s se mobilisent en faveur d’une adaptation du plan en matière de parcours professionnel, qui a enfin été adoptée vendredi dernier, par les membres du Parlement chilien. Selon Jaime Gajardo, Président du Colegio de Profesores de Chile, l’un des affiliés de l’Internationale de l’Education (IE) au Chili, « cette nouvelle loi est le fruit d’un dialogue social et politique, ainsi que d’une mobilisation sans faille. Sans cette dernière, il nous aurait été impossible de remodeler ce texte, qui traduisait au départ un manque de confiance vis-à-vis des enseignant(e)s et accordait, de façon générale, peu de droits et de garanties aux professionnels de l’éducation. »
Du dialogue à la loi
S’appuyant sur les accords conclus par la commission tripartite chilienne, ce nouveau texte repose ainsi sur un consensus entre le gouvernement et les syndicats.
Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Colegio de Profesores de Chile a notamment salué la prise en compte d’un plus grand nombre d’heures de travail sortant du cadre de l’enseignement, la gratuité des programmes de développement professionnel, une augmentation de salaire de 30 pour cent pour les enseignant(e)s travaillant en zone sensible, et l’application plus étendue de primes de retraite anticipée.
Bien que « ce système de reconnaissance professionnelle ne constitue pas réellement le plan en matière de parcours professionnel dont [le mouvement syndical] aurait rêvé, il servira de tremplin pour poursuivre le travail en vue d’améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage dans nos écoles », a conclu M. Gajardo.