La 41ème réunion du Bureau exécutif de l'IE, tenue du 19 au 21 mars à Bruxelles, en Belgique, a adopté le Plan d'action sur l'égalité des genres de l'IE (GEAP), et a approuvé une deuxième Conférence mondiale des femmes de l'IE.
Plan d'action de l'IE sur l'égalité des genres
Ce Plan d'action s'articule autour de trois priorités pour la période allant jusqu'en 2015 :
- La promotion de l'égalité des genres au sein des syndicats
- L'accès et la participation des filles à une éducation publique de qualité
- L'autonomisation économique des femmes
Chaque priorité est liée aux politiques de l'IE relatives à l'égalité: La Résolution de l'IE sur l'égalité des genres de 2011 « note que les femmes dépassent les hommes en nombre parmi les membres des syndicats de l’éducation, mais que les progrès de participation des femmes dans les postes à responsabilité des syndicats sont lents et irréguliers ». L'IE a axé son travail sur l'accès et la participation des filles à l'éducation depuis son premier Congrès mondial en 1995 et l'adoption de la Résolution sur la petite fille en 1998. La Résolution de l'IE de 2007 sur le genre et l'égalité de rémunération souligne que l'égalité de rémunération est un facteur crucial de l'autonomisation économique des femmes et un élément transversal du travail de l'IE en matière d'égalité.
Le Plan d'action sur l'égalité des genres servira de cadre au travail de l'IE sur l'égalité des genres à tous les niveaux, étant donné qu'il sera adapté pour répondre aux priorités locales, régionales et sous-régionales de tous les affiliés de l'IE.
Deuxième Conférence mondiale des femmes de l’IE en 2014
Les membres du Bureau exécutif ont également discuté du projet de deuxième Conférence mondiale des femmes (CMF II), qui se tiendra du 7 au 9 avril 2014 à Dublin, en Irlande. Le thème de la CMF II est: « Les femmes au sein des syndicats et de l'éducation : des paroles aux actes ».
La conférence poursuivra les objectifs suivants :
- Permettre un échange d'informations fructueux entre les participant(e)s sur des exemples de bonnes pratiques favorisant une plus grande participation des femmes à tous les niveaux hiérarchiques des syndicats de l'éducation, ainsi que sur les approches adoptées par ces syndicats pour réduire l'écart entre les femmes et les hommes dans le domaine de l'éducation.
- Offrir aux participant(e)s un rapport étoffé de la Conférence incluant les comptes rendus, les discussions et les recommandations.
Le Bureau exécutif de l'IE a ensuite accepté la recommandation faite par le Comité de la promotion des femmes, suggérant que de 15 à 20 places soient réservées pour des jeunes syndicalistes de moins de 35 ans, qui participeront à la Conférence, ainsi qu'à ses ateliers.
« La participation des jeunes donnera de la vie à notre lutte et aura un grand impact sur nos politiques », a dit la Présidente du Comité, Juçara Dutra Vieira.
Elle a souligné que la Conférence aborderait autant que possible les questions d’égalité des genres qui préoccupent les affiliés de l'IE, dans le but de rendre les politiques plus concrètes et de rendre leur mise en œuvre plus efficace et durable.
57ème Session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (UNCSW)
Les succès réalisés par les femmes syndicalistes, lors de la 57ème Session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (UNCSW 57) ont également été soulignés et loués. Une délégation composée de 85 femmes syndicalistes issues de 27 pays, de 4 fédérations syndicales internationales et de 2 centrales nationales a participé à l'évènement, du 4 au 15 mars, à New York (Etats-Unis).
La délégation syndicale a participé à de nombreux événements parallèles, en vue d'influencer le document final de l'UNCSW 57 (« Agreed Conclusions »), en ajoutant la perspective syndicale à l'élimination et à la prévention de la violence à l'égard des femmes et des filles - thème prioritaire de cette session de l'UNCSW.
Les conclusions adoptées contiennent deux références aux syndicats, en tant qu'acteurs clés de la prévention et de l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles, et au besoin des femmes, y compris les migrantes, d'avoir et de conserver un travail décent.
Les références à l'éducation contiennent un langage positif fort, comme on peut le constater au paragraphe 17: La Commission a souligné que le droit à l'éducation était un droit humain, et que le fait d'éliminer l'analphabétisme, d'assurer l'égalité d'accès à l'éducation, en particulier dans les zones rurales et reculées, et d'éliminer les disparités entre les sexes à tous les niveaux de l'éducation permet l'autonomisation des femmes et des filles et contribue ainsi à l'élimination de toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles (tiré du document unedited final version of the Agreed Conclusions, publié le 18 mars, en anglais uniquement).
Travail en cours pour réaliser l'égalité des genres dans les syndicats, l'éducation et la société
« Promouvoir l'égalité et encourager la diversité sont des objectifs principaux de l'éducation, en remettant en cause les stéréotypes de genre, en offrant de nouvelles opportunités et de nouveaux accès, et en développant des environnements d'apprentissage positifs et inclusifs », a souligné le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen. « Le Comité de la promotion des femmes de l'IE et les réseaux de femmes effectuent un travail formidable en ce sens! »
Il a ajouté que le Bureau exécutif de l'IE avait marqué un fois de plus un grand intérêt pour le travail en vue de la réalisation de l'égalité des genres dans les syndicats, l'éducation et la société, qui est un but principal et une priorité de l'IE et de ses affiliés depuis le Congrès mondial de 1995.