Ei-iE

Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Namibie: les enseignant(e)s exigent une hausse de leurs salaires

Publié 10 janvier 2013 Mis à jour 11 janvier 2013
Abonnez-vous à nos newsletters

En Namibie, les enseignant(e)s se préparent à entamer une grève pour exiger une augmentation salariale, ainsi qu’une amélioration de leurs conditions de travail.

Des négociations ont été engagées l’année dernière entre le gouvernement, le Namibia National Teachers’ Union, affilié national de l’IE, et le Namibia Public Workers’ Union. Elles ont abouti à une augmentation de salaire de huit pour cent pour tous les fonctionnaires, bien inférieure aux revendications initiales des syndicats d’enseignants, qui exigeaient une hausse de salaire de 40 pour cent et d’autres améliorations de leurs conditions de travail.

Augmentation de salaires pour les responsables politiques

Toutefois, à la fin de l’année 2012, la Commission des rémunérations et primes des élus a proposé une augmentation de 31 pour cent du salaire des responsables politiques, mesure qui a été rejetée par la section Jeunesse de l’Organisation du peuple du sud-ouest africain (SWAPO) et le National Union of Namibian Workers.

« Accorder une augmentation de salaire de 31 pour cent aux responsables politiques et de seulement 8 pour cent aux fonctionnaires est une injustice », a déclaré Mika Ndadi, membre du Comité stratégique des enseignants. « C’est une des raisons qui pourrait nous inciter à quitter nos postes: nous nous sentons insultés et nous protestons contre cette décision. C’est une véritable injustice. Nous sommes en pleine mobilisation et nous décidons actuellement des prochaines mesures à prendre ».

Extension de la gratuité de l’enseignement

La Coordinatrice régionale principale de l’IE pour l’Afrique, Assibi Napoe, a souligné que « la Namibie, comme tous les autres pays de la région, doit comprendre à quel point il est stratégique d’investir dans l’éducation » et « permettre à l’ensemble des citoyens du pays d’accéder gratuitement à une éducation publique de qualité, en particulier au niveau primaire ».

Elle a d’ailleurs salué la décision du ministre namibien de l’Education de supprimer les frais d’inscription dans les écoles primaires, laquelle constitue une reconnaissance du fait que l’éducation est bien un droit social et une nécessité pour tous. Elle a plaidé en faveur d’une extension de l’enseignement gratuit et obligatoire à l’enseignement secondaire, professionnel et supérieur, ainsi qu’à la formation des adultes.

Le gouvernement doit investir dans l’éducation

« Il est essentiel que les enseignantes et enseignants perçoivent un salaire décent et puissent travailler dans de bonnes conditions, afin de faire de l’Education pour tous une réalité et d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement », a ajouté Assibi Napoe. « La privatisation de l’enseignement et la réduction des salaires des enseignants ne seront jamais une réponse adaptée en période de crise économique et financière ».

Elle a également indiqué que c’est grâce à une éducation de qualité que l’on peut construire des sociétés saines, libres et démocratiques et a exhorté les autorités namibiennes à entamer des négociations avec les syndicats d’enseignants.