L'Internationale de l'Education condamne fermement la peine de prison de dix ans et demi de réclusion prononcée contre Mohammad Habibi, enseignant iranien et membre du conseil d'administration de l'Iranian Teachers' Trade Association of Tehran.
Le 4 août, le tribunal révolutionnaire islamique iranien a condamné Habibi à dix ans et demi de prison. Sa peine comprenait également l'interdiction d'activités sociales et politiques pendant deux ans, une interdiction de voyager de deux ans et 74 coups de fouet.
L'Alliance internationale pour le soutien aux travailleurs en Iran (IASWI) a signalé que le 20 mai, un rassemblement pacifique organisé par l’ I ranian Teachers' Trade Association of Tehran(Association professionnelle iranienne des enseignants de Téhéran/ITTA-Téhéran) a été attaqué par les forces de sécurité et des agents infiltrés. Quatorze participants, dont Habibi, ont été arrêtés. Au moment de son arrestation, il était en liberté sous caution après une arrestation antérieure en mars 2018. Tous les participants ont été libérés un jour plus tard, sauf Habibi. Ce dernier a été transféré dans une cellule d'isolement dans la plus grande prison de Téhéran.
L'IASWI avertit qu'il est actuellement détenu dans des conditions extrêmement difficiles. Selon les membres de la famille qui lui ont rendu visite, Habibi souffre de douleurs intenses à la poitrine et aux côtés, dues à des coups de pied et à d’autres coups violents. Il a également une importante ecchymose visible sur le dos, des agents infiltrés l'ayant traîné sur l'asphalte de la rue. Il a besoin d'un examen immédiat des parties de son corps blessées, mais les autorités publiques ne l'ont pas transféré de la prison à l’hôpital.
Le traitement d’Habibi par les autorités pénitentiaires « n'est rien de moins qu'un homicide, une négligence criminelle », déplore l'IASWI, en tenant tous les agents et fonctionnaires impliqué(e)s dans cette affaire pleinement responsables de ce qui lui arrive.
L'Internationale de l'Education se joint à l'IASWI pour appeler tous les individus, toutes les organisations, et tous les syndicats progressistes du monde entier, notamment les organisations d'enseignants, à condamner le traitement subi par Habibi et à exiger sa libération immédiate et inconditionnelle.
La Confédération syndicale internationale s'est par ailleurs jointe à l'IE pour exiger "la libération immédiate et inconditionnelle de Mohammad Habibi et la protection de tous les syndicalistes contre ces tactiques de sécurité abusives visant à empêcher les syndicalistes d'exercer leurs activités légitimes".