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République démocratique du Congo: L’internationale de l’Éducation condamne fermement l’escalade de la violence

Publié 24 février 2025 Mis à jour 24 février 2025
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Alors que les violences s’intensifient dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et que la situation des personnes déplacées s’aggrave, l’Internationale de l’Éducation (IE) apporte son soutien et sa solidarité à ses organisations affiliées dans le pays, la Centrale de l’Éducation Nationale et de la Recherche Scientifique (CSC-Enseignement), la Fédération nationale des enseignants du Congo (FENECO-UNTC) et le Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO).

L’Internationale de l'Éducation est extrêmement préoccupée par l'impact dévastateur du conflit en cours dans la partie orientale de la RDC, suite à la récente recrudescence des combats qui ont causé la mort de milliers de personnes. Plus de 6 millions de personnes, dont 2,6 millions d’enfants, ont maintenant fui leur foyer et sont contraintes de vivre dans des conditions de surpeuplement et d'insalubrité. « L’Internationale de l'Éducation condamne fermement l’escalade de la violence et l’ingérence extérieure en violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, » a déclaré Dennis Sinyolo, coordinateur en chef du bureau régional africain de l’IE.

Les violences et les déplacements de population ont notamment des conséquences dévastatrices pour le système éducatif, les enseignant·es et les élèves, mettant fortement à mal l'enseignement et l'apprentissage dans la région. Selon l’UNICEF, les affrontements ont entraîné la fermeture de plus de 2 500 écoles et établissements d’apprentissage dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu et dans les camps de personnes déplacées. 1,6 million d’enfants seraient actuellement déscolarisés dans la région.

Répondant favorablement à une demande de soutien de ses affiliés congolais – la CSC-Enseignement, la FENECO-UNTC et le SYECO, l’Internationale de l’Éducation a assuré ces derniers de son soutien entier afin de les aider à faire face à la situation de crise aigüe que traverse la région. « Nous vous réaffirmons notre engagement pour la paix, la démocratie et le respect des droits fondamentaux, notamment le droit à une éducation de qualité dans un environnement sûr, » a déclaré David Edwards, secrétaire général de l’IE, à l’adresse des affiliés de l’IE dans le pays.

Une aide financière d’urgence a été débloquée du fonds de solidarité de l’IE afin de permettre aux organisations syndicales concernées à maintenir leurs activités dans les régions touchées ; ainsi que pour fournir une aide de première nécessité aux responsables et membres des syndicats directement affectés le conflit.

« Notre souhait le plus ardent est que la guerre cesse définitivement afin que les efforts de scolarisation de tous les enfants aboutissent, tout en permettant d’améliorer de façon substantielle les salaires des enseignants à qui la situation de guerre ne profite aucunement, » a réagi Augustin Tumba Nzuji, secrétaire général de la FENECO-UNTC.

David Edwards a également adressé une requête à la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) pour réclamer une action ferme et immédiate en lien avec le mandat de maintien de la paix de cet organisme régional. L’IE a plaidé pour une approche coordonnée entre les diverses instances régionales et internationales pour un véritable engagement diplomatique et financier pour rétablir la paix et la sécurité dans l'est de la RDC. L’IE a notamment insisté sur l’importance de préserver le droit à l’éducation, de protéger les écoles et tous les établissements d'enseignement contre les attaques, et de garantir la sécurité des enseignant·es et des élèves, conformément à la déclaration sur la sécurité dans les écoles et aux normes internationales.