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Amérique latine: stratégie unifiée de défense de la qualité de l’enseignement public

Publié 26 septembre 2017 Mis à jour 28 septembre 2017
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Face au nombre croissant de pays d’Amérique latine touchés par la privatisation et la commercialisation de l’éducation, la riposte, la coordination et la stratégie se renforcent.

Le développement de stratégies éducatives commerciales et le changement de nature des systèmes d’enseignement public ont déclenché une riposte coordonnée des syndicats de l’éducation à travers tout le continent latino-américain. La semaine dernière, les leaders des syndicats de l’éducation se sont réunis à San José, la capitale du Costa Rica, afin de partager leurs expériences nationales et de discuter des actions à entreprendre de manière collective.

L’événement, coorganisé par le bureau latino-américain de l’Internationale de l’Education et la fondation Friedrich Ebert, a entre autres abordé le rôle des organismes financiers internationaux et des agences multilatérales dans la formulation de la politique de l’enseignement.

Réactions du continent

Fátima Silva, Vice-présidente du Comité régional latino-américain de l’IE, a rappelé les défis tant externes qu’internes auxquels sont confrontés les systèmes éducatifs, qui appellent une plus grande unité au sein des pays, mais aussi avec les organisations étrangères. Combertty Rodríguez, Coordinateur régional principal de l'IE pour l'Amérique latine, basé au Costa Rica, a noté que les expériences partagées permettraient aux participant(e)s de modeler leur action dans le futur.

Transformations profondes

Angelo Gavrielatos et Mar Candela, qui dirigent le projet Réponse mondiale de l’IE à son siège central, ont assisté à la réunion. Gavrielatos a souligné que la privatisation et la commercialisation de l’éducation ne se produisaient « pas seulement dans des pays spécifiques, mais aussi à l’échelle mondiale, prenant le pas sur la politique de l’enseignement, réinterprétant et redéfinissant ses objectifs dans leur propre intérêt. Les stratégies lucratives privées dans l’enseignement vont très loin », a-t-il conclu.

Le monde éducatif se bat pour un enseignement de qualité en Uruguay

L’exemple de l’Uruguay a aidé les délégué(e)s à comprendre les conséquences graves que peut avoir la privatisation et en quoi une réponse coordonnée des syndicats peut en contrer l’expansion. José Olivera (FeNaPes) et Elbia Pereira (FUM-Tep) ont répondu aux questions en expliquant comment déceler, interpréter et réagir aux signes de commercialisation du système éducatif d’un pays. L’ouverture du débat et la participation accrue des syndicats de l’éducation dans le dialogue politique figurent parmi les éléments clés mentionnés par les deux orateurs.