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L’Internationale de l’Éducation condamne l’attaque contre la démocratie au Brésil

Publié 10 janvier 2023 Mis à jour 20 mars 2024
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L’Internationale de l’Éducation condamne l’attaque contre la démocratie brésilienne menée le 8 janvier par des foules violentes incitées par l’ancien président défait Jair Bolsonaro.

Bien que Lula da Silva soit le président démocratiquement élu du Brésil et qu’il soit reconnu par la communauté internationale comme le résultat d’un processus électoral équitable, les forces de droite continuent de nier le résultat des élections et d’inciter aux émeutes. Cela s’est traduit par une série d’attaques violentes contre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire du gouvernement brésilien, générant le chaos, des dommages aux infrastructures et des blessures aux journalistes et au personnel de sécurité. Le président Lula a également condamné « l’incompétence, la mauvaise foi ou la malveillance » de certains éléments des forces de sécurité qui sont restés inactifs ou ont même encouragé les émeutier∙ère∙s.

En 2019, l’Internationale de l’Éducation a mis en garde contre les forces autoritaires qui gagnent du terrain et érodent les fondements mêmes des sociétés libres dans le monde, même dans des pays aux traditions démocratiques profondément ancrées. En tant qu’enseignant·e·s, nous croyons au rôle vital de l’éducation pour permettre aux jeunes de comprendre, d’embrasser et d’exercer les droits humains, et de devenir des participant·e·s actif·ive·s dans leurs communautés. L’éducation aux droits humains peut être une défense contre la montée de la violence, de la xénophobie, du racisme et de toutes les formes de discrimination.

David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, a déclaré : « Nous ne pouvons tolérer les attaques contre la démocratie, nous ne pouvons continuer à donner une tribune au fascisme, à la manipulation et aux mensonges. L’Amérique latine se souvient de l’époque sanglante des dictatures militaires et elle n’est pas disposée à faire marche arrière en ce qui concerne les droits des travailleuse·, et des travailleurs, elle n’est pas disposée à revenir à cette époque de douleur et de peur terribles, de milliers de vies perdues dont la perte est encore ressentie à ce jour. »

L’Internationale de l’Éducation dénonce les attaques antidémocratiques au Brésil et partout dans le monde. Elle appelle les autorités à identifier tous les auteurs matériels et intellectuels de ces violences et à les poursuivre dans toute la mesure de la loi.

La volonté du peuple doit être respectée.