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CTF/FCE Canada : des projets de coopération qui impliquent les membres

Publié 1 décembre 2021 Mis à jour 16 décembre 2021
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Le travail de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CFT/FCE) en matière de coopération au développement a commencé dans les années 60, lorsque deux enseignants bénévoles se sont rendus au Nigeria.

1. Quand et comment votre organisation a-t-elle décidé de s’impliquer dans la coopération internationale ?

La première activité de coopération au développement de la CTF/FCE a eu lieu en 1962, lorsque deux enseignant·e·s bénévoles canadien·ne·s se sont rendu·e·s au Nigeria pour collaborer avec des collègues locaux·ales afin d’élaborer et de mettre en place un programme de perfectionnement professionnel pour les enseignant·e·s locaux·ales.

2. Existe-t-il dans votre syndicat un mécanisme d’allocation des fonds syndicaux à la coopération internationale ?

Nos activités de coopération au développement sont financées par le Fonds fiduciaire de la CTF/FCE. Le Fonds fiduciaire est contrôlé par un conseil des administrateur·trice·s, composé de six membres. Les revenus du Fonds proviennent de contributions volontaires des organisations membres de la CTF/FCE de tout le Canada.

3. Quelles sont les priorités de votre syndicat dans le domaine de la coopération internationale ?

Notre programme international est axé sur les trois piliers suivants :

  1. Action des enseignant·e·s pour l’enseignement : perfectionnement professionnel pour les enseignant·e·s ;
  2. Action des enseignant·e·s pour l’égalité femmes-hommes : autonomisation des filles et des femmes ; et
  3. Action des enseignant·e·s pour les organisations d’enseignant·e·s : développement du leadership et renforcement des capacités pour les syndicats et organisations d’enseignants.

4. Qu’apportent les projets de coopération internationale à votre syndicat ?

Nos projets internationaux de coopération au développement :

  • font partie de notre mission, de notre vision et de nos valeurs ;
  • affirment notre engagement en faveur de l’éducation financée par des fonds publics à travers le monde ;
  • nous permettent de travailler avec nos organisations membres et directement avec des enseignant·e·s de terrain et des travailleur·euse·s de l’éducation ;
  • nous relient à l’Internationale de l’Éducation et à d’autres organisations nationales d’enseignants également actives en matière de coopération internationale au développement ; et
  • contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, en particulier les ODD 4 et 5.

5. Les membres de votre syndicat s’intéressent-ils à vos activités de coopération internationale ?

Certains membres s’intéressent de très près au travail que réalise la CTF/FCE en matière de coopération internationale au développement. Les enseignant·e·s ou des employé·e·s de nos organisations membres qui ont eu l’occasion de travailler bénévolement sur le terrain, directement aux côtés de leurs collègues de l’hémisphère Sud, sont transformé·e·s sur le plan personnel et professionnel. Il·elle·s ont eu l’occasion de voir de près l’énorme impact que la coopération internationale au développement peut avoir. Toutefois, la sensibilisation des organisations membres et des enseignant·e·s en général reste difficile.

6. Avez-vous des exemples concrets de projets de coopération réussis ?

En près de soixante ans, des dizaines de milliers d’enseignant·e·s d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient et des Caraïbes ont bénéficié de possibilités de perfectionnement professionnel dans le cadre du Projet Outremer de la CTF/FCE.

Notre partenaire au Bénin (SYNAEM) a été en mesure d’offrir une formation pratique et significative à de nombreux·euses enseignant·e·s de l’éducation de la petite enfance à travers le pays.

En Sierra Leone, le SLTU a créé un programme d’éducation à la paix avec notre soutien dans le but de faire des écoles des lieux où les personnels de l’éducation et les apprenant·e·s se sentent en sécurité et inclus.

Le programme de bourses John Thompson Fellowship a permis d’organiser une formation au leadership et a contribué à renforcer les capacités organisationnelles des organisations d’enseignants dans les pays en développement.

Avec le financement du gouvernement canadien, le projet Simameni en Ouganda, réalisé en partenariat avec l’UNATU, vise à influencer les normes et à améliorer la situation des filles dans les écoles secondaires.

Notre projet le plus récent, également financé par le gouvernement canadien, a pour but de soutenir les jeunes enseignantes dans les zones rurales et éloignées de Gambie par le biais d’un tutorat et de la participation à des communautés virtuelles de formation professionnelle.

7. Quelle est la plus grande difficulté des activités de coopération internationale ?

  • Effectuer un suivi, une évaluation et un apprentissage qui soient significatifs, participatifs, opportuns, abordables et immédiatement utiles.
  • Naviguer entre les normes culturelles et les attentes.
  • Assurer un financement fiable à long terme.
  • Relever les défis, tels que les catastrophes naturelles ou l’instabilité politique, qui ont une incidence sur notre travail.

8. Quels conseils donneriez-vous à un syndicat qui souhaite s’engager dans la coopération internationale ?

  • Faire autant de recherches en ligne que possible – sur un pays et un partenaire potentiel – avant d’entamer des projets de coopération au développement. Parler à des collègues de l’Internationale de l’Éducation et d’autres organisations nationales d’enseignants qui peuvent avoir de l’expérience en la matière.
  • Se fixer des objectifs réalistes : il faut du temps pour parvenir à un changement significatif.
  • Un bon suivi et une évaluation efficace sont des activités onéreuses, difficiles et chronophages, mais toujours utiles.
  • Être patient·e, flexible et avoir l’esprit ouvert. Les projets de coopération au développement se déroulent très rarement exactement comme prévu.
  • Être préparé·e aux malentendus et aux problèmes de communication entre les cultures. Votre perception sera probablement différente de celle de votre partenaire.
  • Reconnaître que votre environnement est radicalement différent de celui de l’organisation de votre partenaire, de son système éducatif et de son pays. Les stratégies et les approches qui fonctionnent pour vous ne fonctionneront probablement pas – de la même manière ou pas du tout – pour votre partenaire.
  • Faire attention et être ouvert·e à tout nouvel apprentissage. Souvent, l’apprentissage le plus important et qui a le plus d’effet vient des résultats du projet que vous n’attendiez pas.