Ei-iE

« Les personnels de soutien à l’éducation sont le ciment de leurs écoles ! »

Entretien avec Becky Marciante.

Publié 15 mai 2021 Mis à jour 13 mai 2021
Écrit par:
Abonnez-vous à nos newsletters

Becky Marciante est infirmière auxiliaire autorisée (IAA) à l’école secondaire de Mulberry (Mulberry Middle School), en Floride (États-Unis) et membre du syndicat American Federation of Teachers(AFT). Depuis décembre 2015, elle travaille pour le système scolaire public du comté de Polk (Polk County).

Alors que nous nous préparons à célébrer la Journée mondiale des personnels de soutien à l’éducation le 16 mai, Becky a accepté de répondre à nos questions concernant son expérience d’infirmière scolaire pendant la pandémie.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience en tant qu’infirmière travaillant dans le secteur de l’éducation pendant la pandémie ? Quel·s mot·s choisiriez-vous pour la décrire ?

Le plus important est une communication précise et cohérente dans l’organisation du protocole COVID-19. Les élèves, les parents, les enseignant·e·s et l’administration comptaient sur mes compétences et mes capacités pour maintenir un environnement désinfecté, conformément aux directives fédérales des Centers for Disease Control and Prevention (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies ; CDC) et aux recommandations de la commission scolaire. En outre, j’ai géré le protocole et fourni des soins aux étudiant·e·s qui présentaient des symptômes correspondant à la COVID-19. J’ai organisé et géré des zones distinctes à l’intérieur du périmètre de l’école afin de correctement isoler les élèves. J’ai facilité la communication entre les parents, les élèves et les enseignant·e·s afin de déterminer la capacité de chaque élève à poursuivre sa scolarité pendant la période de quarantaine, de manière à ce que chaque élève reçoive non seulement des soins médicaux, mais aussi le matériel nécessaire pour poursuivre sa scolarité, réduisant ainsi le risque que l’élève prenne du retard dans le programme scolaire.

Diriez-vous que la pandémie a changé la perception qu’à la société de votre rôle et de votre fonction à l’école ?

Une fois que la période initiale de confinement a touché à sa fin et que le système scolaire du comté de Polk a rouvert, j’étais impatiente de reprendre le travail. De retour à mon poste, j’ai réalisé à quel point mes responsabilités avaient augmenté. Dans le contexte de la COVID-19, mes conseils ont été de plus en plus sollicités par l’administration, les enseignant·e·s, les élèves et les parents, et ce dans une multitude de situations différentes. Avant la COVID, ma communication avec l’administration était limitée, mais dans le contexte plus actuel, la communication quotidienne a contribué à créer un sentiment d’unité et de respect pour mes prestations et mes fonctions. Ce qui était autrefois un service de consultations est devenu une équipe. J’apprécie énormément de faire partie de cette équipe que j’ai contribué à construire.

Que représente pour vous le fait de faire partie du syndicat, surtout en ces temps difficiles ?

J’ai rejoint le syndicat pendant la pandémie de COVID. Mes connaissances sur le syndicat sont limitées, mais ce que je sais, c’est que je me sens en sécurité, sachant que j’ai une équipe qui me représente et me soutient en cas de besoin. Les représentant·e·s syndicaux·ales de mon école ont gardé une communication constante avec les membres par courriel, mais aussi par le biais de notes, de cartes et de petits cadeaux, qui nous ont encouragé·e∙s et nous ont permis de garder le moral en ces temps difficiles. Nos représentant∙e∙s syndicaux∙ales nous encouragent à leur faire part de toute question ou préoccupation.

Cet entretien sera publié à l’occasion de la Journée mondiale des personnels de soutien à l’éducation ! Si vous deviez choisir un message que vous aimeriez transmettre au monde à propos des personnels de soutien à l’éducation, quel serait-il ?

Les personnels de soutien à l’éducation sont le ciment de leurs écoles !

Le contenu et les avis exprimés dans ce blog sont ceux de son auteur et ne reflètent pas nécessairement la position officielle de l’Internationale de l’Education.